vendredi 22 avril 2016

Une belle soirée de chorale

                         
                                 Je vis dans le luxe parce que j'ai les poches pleine de rêves
                                                                                            C. Bukowski

Les plumes 51 d'Asphodèle et les mots retenus: Abeille, arabesque, ambre, arpenter, automobile, abricot, actif,azimuté, s'agenouillé, anamorphose, aimer, accroche-coeur, ajouter, affirmativement, approximatif, alléchant, ambiance, ahuri, agir, abreuver. 


Le ciel crépitait , la pluie cinglait les visages, ce soir-là, d'une journée autrement approximative et indécise à cause du temps qui ne cessait de balancer entre la pluie et le soleil. Il faut courir, courir comme un beau diable ou une belle diablesse, pour accueillir la pluie sur ta poitrine me cria mon ami Bluvaly. Cela t'évitera aussi de te tremper les cheveux et il ajouta : Heureusement encore, tu ne les as pas longs, sinon ton visage dégoulinerait fort et serait imprimé d'une belle arabesque formée avec des accroche-cœurs.

Mais mon ami, tu es complètement azimuté, lui dis-je ! Comment ça, courir pour accueillir la pluie sur ma poitrine ?
Heureusement ma compagne Eglantine, me disait en me pinçant la main : Ne t’inquiètes ! Bluvaly, quand il est dans sa bulle, il aime jongler avec les mathématiques et s'abreuver de sciences ésotériques ; comme une anamorphose, il aime tout transformer ; son imagination active ne l'empêche pas d'avoir un coeur d'abricot. Alors ! courons et faisons attention aux automobiles, mon cher ami.

L'orchestre composé de quatre musiciens et d'une chorale, n'avait pas tardé à donner le coup d'envoi pour cette belle soirée où on y avait été conviés, moi et mes amis.

L'ambiance était au rendez-vous ce soir-là : De la poésie à tout va, en tout genre, engagée, bucolique, avec en plus, l'invitation de quelques scènes théâtrales animées par une merveilleuse comédienne qui, telle une abeille qui distillait son miel, ravissait l'assistance de ses mots enchantés. La salle dans son ensemble en demandait, encore et encore pour sa grande joie et le chef d'orchestre ne pouvait qu'affirmativement répondre en reprenant le premier morceau d'ouverture du spectacle qui avait été surtout le plus applaudi.

Avant d'aller prendre une collation prévue comme une belle surprise, tout l'orchestre s'était levé comme une seule personne et dont leur chef avait vivement remercié la belle assistance pour ses encouragements et ses applaudissements nourris ; il s'agenouilla et, avec émotion, il s'inclina suivi de tous les artistes comblés de bonheur.
Le buffet était alléchant, la foule nombreuse et émerveillée, arpentait et allait ça et là, de table en table pour goûter à tous les plats servis et surtout les vins et spiritueux qui n'étaient pas en reste ; ce qui, d'ailleurs avait fait réagir mon ami Bluvaly, en me faisant observer pour me taquiner : Que la soif ne me quittait plus

Ma compagne était ahurie et perplexe, je ne sais si c'était à cause de mes va et vient pour remplir mon petit verre souvent vide ou plutôt à cause de la pique de Bluvaly à mon endroit dont je savais bien, qu'il voulait s'amuser.
Comment agir pour tranquilliser ma compagne ? Je la fixai alors avec un grand sourire qu'elle me rendit avec amusement et moi, comme si j'attendais ce moment propice, je retirai de la  poche intérieure de ma veste noire en cuir, un joli pendentif en ambre fondu que je lui avais déjà promis et me précipitant vers elle, je l'enlaçai galantement et lui enserrai délicatement le joli bijou dans son mignon cou.


                            Texte: 516 mots  
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