lundi 26 septembre 2011

Ces poètes di-vins!

                                                                   
J'ai toujours été charmé par les nombreux poèmes louant le jus de la treille et l'ivresse, dont Omar Khayam au XI siècle et Charles Baudelaire  huit siècles aprés , étaient les maitre incontestés et ne finissent pas
jusqu'à nos jours de nous émerveiller et... de nous énivrer!
En voici quelques quatrains:

Khayam: - je suis constamment attiré par la vue du vin limpide,
               - mes oreilles sont sans cesse attentives aux sons mélodieux de la flute
               - oh, si le potier fait une cruche de ma poussière,
               - Puisse cette cruche être constamment pleine de vin!

Baudelaire: - L'horrible soif qui me déchire
                  - Aurait besoin pour s'assouvir
                  - d'autant de vin qu'en peut tenir
                  - Son tombeau;- ce n'est pas peu dire

Kahayam: - L'ivresse de notre propre délire ici-bas nous a transportés de joie;
                - De notre humble condition, elle nous a fait lever la tête jusqu'aux cieux.
                - Cependant, nous voilà enfin affranchis de l'annexion du corps!
                - Nous voilà rentrés dans la terre, d'où nous sommes  sortis.

Baudelaire:-C'est ainsi qu'à travers l'Humanité frivole
                 - Le vin roule de l'or, éblouissant pactole;
                 - Par le gosier de l'homme il chante ses exploits
                 - Et règne par ses dons ainsi que les vrais rois

Khayam: -Si je suis ivre de vin vieux; eh bien! je le suis. Si je suis
               -infidèle, guèbre ou idolâtre; eh bien! je le suis.
               - Chaque groupe d'individus s'est formé une idée sur mon comte.
               - Mais qu'importe, je m'appartiens et je suis ce que je suis.

Baudelaire:-A nom des serments de tendresse,
                 - Dont rien ne peut nous délier,
                 - Et pour nous reconcilier
                 - Comme au beau temps de notre ivresse,
                
             

8 commentaires:

  1. Paralléle très intéressant, pourrais tu me dire pourquoi les poètes de ton pays célèbrent le vin alors qu' il est interdit par la religion, je suis très curieuse de comprendre et je n' aurai pas de meilleure réponse que par toi!

    RépondreSupprimer
  2. La religion dans mon pays comme dans ceux de tout le Maghreb, a toujours été considérée par le passé comme faisant partie du paysage sociétal mais aucunement coercitive, jusqu'à ce qu'on la politise et introduise des mœurs extra-muros, inconnus de nos traditions. La société dans sa profondeur, n'a rien à voir avec toutes les ostentations, hormis pour ceux ou celles qui en font un fond de commerce.

    RépondreSupprimer
  3. Allez, prends une coupe et trinque avec moi !
    A ta santé !

    RépondreSupprimer
  4. Oui, Aurélie, trinquons pour savourer la vie,et à ta santé aussi! Jamais sur un pied, et pas de deux sans trois!

    RépondreSupprimer
  5. Ne dit-on pas que le vin est le sang du seigneur, et que nous devons le partager accompagné de pain. J'y rajoute un petit bout de fromage.

    RépondreSupprimer
  6. Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage a dit le seigneur! Alors si on y ajoute du fromage, je suis partant: A la tienne, la Rosée!

    RépondreSupprimer
  7. Bon j'arrive enfin avec mon bateau ivre. Il a renifflé l'air de la vigne pendant que dans la cabine je testais différentes connexions!

    RépondreSupprimer
  8. Il faut quand même veiller, pendant le tanguage, à ce que le reste du vin ne tourne pas, jusqu'à l'accostage!

    RépondreSupprimer