"Il y a quelque chose dans la poésie qui est plus important que le sens : la résonance." Marina Tsvétaïeva
lundi 10 octobre 2011
Quel étrange destin!
La romancière Albertine Sarazin a vécu 29 ans, malmenée par la vie, elle écrit des romans , des poèmes en prison. Elle a nargué ses juges, pendant son procés, en leur déclarant: Je n'ai aucun remords. Quand j'en aurai, je vous préviendrai. Née en Algerie en 1937, adoptée, elle est violée en France par son oncle à l'âge de dix anx, elle se prostitue, elle commet des vols, elle s'enfuit de prison. C'est seulement en 1966 qu'elle est reconnue et célébrée mais elle meurt sur la table d'opération , une année aprés, à cause de l'anesthésiste( non diplomé) qui n'a vu ni son groupe sanguin, ni son poids(minimum pour opérer) et de plus elle n'était pas surveillée à son reveil.
Ce petit bout de femme, cette grande Dame qui n'a pas demandé à naitre, a vécu ce qu'aucun être humain ne peut supporter, a laissé beaucoup d'oeuvres entre romans, poésies, journal...Mais n'a pas été honorée à sa juste mesure. Mais par dieu ne merite-t-elle pas, à titre posthume un prix à sa hauteur, même si elle avait obtenue de son vivant le prix des quatres jury 1966, pas ceux des assises?
Les plus belles fleurs flétrissent, hélas, et les oiseaux meurent. Ce qui reste intact, ce sont les floraisons et les envols. Les chants aussi. Nulle retombée, à peine de traces. le pur jaillissement du coeur. (Jacqueline Kelen)
Bravo Bizak
RépondreSupprimerMerci de me faire connaitre Albertine, ce visage est déterminé, regardant déjà son immortalité ! :)
RépondreSupprimer@Surlemekong:"C'est peut être ça, être vivant: traquer des instants qui meurent." a dit Muriel Barbery (une autre romancière française née à Casablanca) et moi je dis: "c'est être vivant, que de se rappeller ces héroines oubliées!"
RépondreSupprimer@Jack: Nous qui aimons nos femmes, nos soeurs, nos mères, nos amies, nous ne pouvons qu'être fiers de leur grandeur!
RépondreSupprimerBonsoir Bizak,
RépondreSupprimerJe découvre grâce à toi cette auteur qui m'était inconnue jusqu'à présent, quel parcours!
Je te remercie de ton gentil commentaire et de ton soutien, il me semble reconnaître le proverbe que tu cites!
Très belle soirée
Bizak, je la connaissais, à plus d' un titre je te remercie de lui rendre hommage.
RépondreSupprimer@Kenza: Je te remercie aussi pour tes gentils mots. Il y'a tellement de femmes à honnorer, ne serait que parce qu'elles nous ont portés, faits naître, éduqués, lavés, soignés, aimés, bichonnés et je pourrai continuer comme cela indéfiniment, que nous ne serions en mesure de lui rendre un millième de ses bienfaits!
RépondreSupprimerTrés belle soirée à toi.
@Isabelle: je n'en doute pas que tu la connaissais bien! Pour la confidence, quand je rédigeais ce post, c'est à toi que je pensais, car je lui trouvais des similitudes avec toi dans ta fureur ou ta rage de vivre et d'être libre!
RépondreSupprimerJe ne la connais que de nom et pour le titre d'un de ses romans : l'astragale, pour la beauté du mot (c'est un os) qui m'a toujours intriguée !
RépondreSupprimerMerci de l'évoquer dans ce joli billet.
Oui Aurélie, L'astragale est un de ses romans, qui rappelle la fracture de cet os du pied quand elle s'était enfuit de prison, c'est pratiquement une autobiographie mélangée à de la fiction.Merci à toi.
RépondreSupprimer