
J'ai toujours été charmé par les nombreux poèmes louant le jus de la treille et l'ivresse, dont Omar Khayam au XI siècle et Charles Baudelaire huit siècles aprés , étaient les maitre incontestés et ne finissent pas
jusqu'à nos jours de nous émerveiller et... de nous énivrer!
En voici quelques quatrains:
Khayam: - je suis constamment attiré par la vue du vin limpide,
- mes oreilles sont sans cesse attentives aux sons mélodieux de la flute
- oh, si le potier fait une cruche de ma poussière,
- Puisse cette cruche être constamment pleine de vin!
Baudelaire: - L'horrible soif qui me déchire
- Aurait besoin pour s'assouvir
- d'autant de vin qu'en peut tenir
- Son tombeau;- ce n'est pas peu dire
Kahayam: - L'ivresse de notre propre délire ici-bas nous a transportés de joie;
- De notre humble condition, elle nous a fait lever la tête jusqu'aux cieux.
- Cependant, nous voilà enfin affranchis de l'annexion du corps!
- Nous voilà rentrés dans la terre, d'où nous sommes sortis.
Baudelaire:-C'est ainsi qu'à travers l'Humanité frivole
- Le vin roule de l'or, éblouissant pactole;
- Par le gosier de l'homme il chante ses exploits
- Et règne par ses dons ainsi que les vrais rois
Khayam: -Si je suis ivre de vin vieux; eh bien! je le suis. Si je suis
-infidèle, guèbre ou idolâtre; eh bien! je le suis.
- Chaque groupe d'individus s'est formé une idée sur mon comte.
- Mais qu'importe, je m'appartiens et je suis ce que je suis.
Baudelaire:-A nom des serments de tendresse,
- Dont rien ne peut nous délier,
- Et pour nous reconcilier
- Comme au beau temps de notre ivresse,