vendredi 18 décembre 2015

Le coup de foudre de la lune bleue !

                           



     
                             
                                                                        
                                                                         


 Voilà que le plaisir m'accroche et surtout le temps et l'inspiration me le permettent pour revenir partager cette idée merveilleuse des plumes d'Asphodèle où chaque participant qui le désire peut à travers la liste des mots proposés, en ayant en tête la convivialité, la gaieté, l'envie, la complicité pour leur réussite et bien sûr en ayant l'inspiration, faire un récit selon ses goûts, son style et dans tous les genres comme la bienséance le permet, c'est à dire ne pas aller outre mesure, même si nous avons l'âge de raison et de déraison pour tout lire.

Voici la liste des mots: Espoir, guimauve, comédie, musique, plage, liaison, mièvre, baragouinage, égalité, classique, chanson, inspiration, balai, (essuie-glace: facultatif), navet, louche, roman, abracadabrantesque (facultatif), amoureux (se) et batifoler.


    La fontaine cosmique amie de la grande lune bleue ne cesse de déborder d'eau et de larmes, quand elle est triste. Elle aime le clair de lune venir lui tenir compagnie dans les nuits sombres du cosmos.

   Mais la belle lune parfois par ses humeurs changeantes et abracadabrantesques, minaude et batifole dans tous les sens comme si elle était prise d'une fièvre qui ne s'adoucissait que lors des rapides passages cosmiques de la fascinante et infatigable étoile filante des Léonides et surtout quand elle lui faisait des charmants et volatils bisous célestes accompagnés d'une bande blanche qu'elle traînait derrière elle et sur laquelle étaient inscrits, ces mots : " je t'aime grande lune bleue de mon coeur, comme une douce et suave guimauve ouatée et spongieuse dans ma bouche !"

    Que ne ferait la belle lune, même avec un mince espoir pour pouvoir,  un jour, entreprendre une liaison sérieuse  avec l'intrépide, la joyeuse étoile filante des Léonides dont elle était tombée amoureuse. Elle décide alors un jour de consulter la fontaine, son amie qui est toujours pleine d'inspiration pour lui apporter une réponse à sa peine et si possible une aide à pouvoir un jour, rencontrer sa sublime Léonidienne.

   La fontaine cosmique, ce jour-là, n'étant pas dans sa forme habituelle, n'écoutait que d'une seule oreille, le baragouinage de la belle lune bleue qui, parfois avec ses manières mièvres et puérils venait lui jouer sa comédie classique et sa  musique habituelle. Elle, qui ne brillait et ne brûlait que pour ses fans, ses chères étoiles et surtout la succulente étoile Léonidienne, la filante, celle qui donne des coups de balais aux louches et enquiquineuses étoiles à commencer par celle du berger : la belle Vénus. 

   Eh ben ! dis -donc, chère lune bleue, lui dit la fontaine, voilà que tu t'amènes aujourd'hui après m'avoir négligée et même laissée stagner à mon niveau d'eau le plus bas - ce qu'on appelait marée basse chez les terriens -,même pas à égalité avec celui de mes voisines. Mais qui va croire à ton beau roman, ma belle lune, que tu voudrais écrire avec la délicieuse et délectable étoile filante, la Léonidienne. 

   Voilà, ma chère lune : tu es peut être belle, mais ce n'est pas avec ta chanson qui sonne faux et ta belle histoire  rappelant un film de mauvais  goût , un navet, que tu vas conquérir le coeur d'une déesse dont tous les poètes de la galaxie ne rêvent que d'elle. Tu n'as aucune chance, ma sœur, ni aucune possibilité avec sa plage horaire réduite, pour espérer la rencontrer; et si le coeur te prend de verser quelques larmes de chagrin, tu peux toujours, les faire éponger avec ton essuie-glaces, made in Cosmos. Sais-tu ma belle lune éclairée qu'un de ces poètes dont je t'ai parlé, lui a dédié ces quelques vers :

   Qu'elle est belle l'étoile filante des Léonides
   Elle sème des pétunias et des lys blancs
   Elle ravive des étoiles étourdies
   Elle plante des arbres millénaires
   D'où jailliraient les fruits d'Eden
   Elle est vive et ne sait pas s'arrêter
   Elle dit que trop d'astres l'attendent...



                                                   Texte:    515 mots

lundi 14 décembre 2015

Je ne sais pas pourquoi...!

Observation:
Mon texte d’aujourd’hui s’appuie sur des faits réels qu’ont vécu et que vivent des gens dans mon entourage, pas forcément moi, en Algérie. Moi justement, je n’ai jamais été violenté hormis le fait d’avoir été présent. J’ai ce devoir, n’ayant pas été victime direct, de témoigner de ce que beaucoup d’algériens avaient vécu lors du terrorisme. J’ai seulement transposé leur douleurs, leur vécu, leur ressenti, après les événements sanglants qu’a vécu mon pays. J’active dans mes heures libres avec des associations civiles dans le domaine sociétal, social. J’ai eu à rencontrer des gens blessés et marqués à vie, je les ai écoutés, confortés, partagés et aujourd’hui je dédie à eux, ces simples mots qui me permettent un peu de les faire partager avec d’autres,  ici ou ailleurs. Je dois dire aussi que je ressens parfaitement ce qu’ils avaient vécu du fait que j’ai bien vu des gens mourir, enlevés et que je connaissais bien. Justement parfois le complexe qu’on ressent c’est de ne pas avoir été touché directement comme les autres et on se sent comme redevable de ne pas avoir reçu une balle ou un éclat.
Bizak


Je ne sais pas pourquoi parfois, je me sens comme un débris de bois jeté quelque part. Je sens mon inutilité qui me ronge, je me sens comme vidé de tout. Je tente de comprendre quelque chose à la vie, j'essaie de la cerner, de la maintenir, de la maîtriser et puis, flop! Tout tombe par terre en multiple débris épars.
Qu'est-ce qui fait qu'après beaucoup d'épreuves dans ma vie,  j'ai toujours su relevé la tête, fièrement, stoïquement. J'ai toujours su faire face à mon adversité, elle était palpable, elle était tangible, elle était physique et même morale, mais j'arrivais toujours à m'en sortir.
Mais voilà aujourd'hui, je me sens comme un débris, incapable de faire la part de choses dans ma vie, je confonds tout, tout me touche, tout me gonfle, tout me déçoit.
Toute l'incompréhension de cette vie, s'est liguée aujourd'hui pour faire ma "fête", se payer ma tête. J'ai l'impression de multiplier mes souffrances, comme si j'en jouis, comme si j'ai un besoin pressant de ressentir mes douleurs.  Elles sont  latentes , je veux  les contenir et parfois j'ai besoin de les déverser sur moi, en moi. Comme si toute ma vie durant, je l'ai échappé belle, j'ai réussi à esquiver la mort, à même jouer à  cache-cache avec elle, pendant que quelques chers amis n'avaient pas eux  cette chance.
J'ai cherché à qui le dire, avec qui le partager, mais quoi partager? J'ai cherché des bras qui m'accueilleraient, j'ai rêvé de m'accomplir dans tout mon être sans être un fardeau à quiconque. 
Je suis fébrile à tout, je m'essaie à la poésie, je fais la valse avec les mots et je dois dire que je reçois tellement de bonheur que c'est la meilleure thérapie que j'ai trouvé ici bas.
Et puis...et puis pourquoi je vous raconte tout ça? Je crois le savoir, j'ai comme un petit serrement  dans mon cœur qui ne veut pas lâcher prise. Voilà je suis comme tout le monde, comme ceux qui ont le cœur à la marmite, et qui aiment, qui aiment tout leur saoul  mais qui ont  tellement besoin de donner.

Bien à vous.

samedi 12 décembre 2015

L'effervescence d'Aldébaran



Dans l'univers jalonné de constellations
Bouillonne le monde des astres et des bulles
Qu'un rêve fou fait apparaître au ciel
Une grande et belle étoile aux mille éclats
La brillante étoile rougeâtre Aldébaran
Née dans la prairie galactique du fécond Taureau
Une étoile royale aux pays de la Mésopotamie
Des rois mages et d'Ishtar la déesse de l'amour
Elle court, elle court parmi les étoiles luisantes
Allant sublimer Aries souveraine du Bélier
Maîtresse de l'équinoxe du printemps stellaire
Celle qui recèle la joie et la vie éternelle
Dans un ciel ouvert comme un grand livre d'images
Taquinant et jouxtant le beau royaume d'Orion
Bételgeuse, Rigel, Béllatrix, Saïph
Aldébaran aux incandescences  vives
Âme vivante et cœur du fertile Taureau
Qui se complait dans sa luminosité étalée
Tour à tour, devient rose, bleue, orangée
Idéale et sublime pour sa ronde dans le cosmos
Gambade, danse, rêve, chante, vit
Sous la houlette de son prolifique Taureau
Fait fleurir le ciel à profusion d'amour et de vie
Dans un avril euphorique à l'aube des jardins
Multiplie les rayonnements de lumière
La déhiscence des fleurs aux multiples senteurs
Et des belles couleurs chamarrées et dorées
Qui ravivent la terre sous un ciel ébahi
Aldébaran pour sa flamme au cosmique Taureau
Le bonheur des angelots, l'allégresse des mères
Honore dans le faste et la fructification du sol
Les arbres millénaires, les forêts légendaires.




samedi 5 décembre 2015

J'ai vu ta lumière




Parfois il me prend soudain
L'envie de crier : Je t'aime !
L'envie de dire : Moi, non plus !
De prendre mes passions par la main
De m'envoler comme un oiseau
Un oiseau aux allures magiques
Comme l'aigle des montagnes
L'arbre qui m'a enfanté un jour
Gémit de me voir m'en aller
Il crépite comme un feu ardent
Qui couve dans son âtre béant
Faut-il toujours aller chercher
Le Graal et les fleurs évaporées ?
La lune, le soleil, les astres
Ont longtemps réglé leurs accords
Leur rythme est d'horloge cosmique
J'ai demandé au ciel, l'heure :
L'heure de voir sourire l'ange
L'heure de voir la lune apparaître
L'heure de voir la pluie blanche
Surgir du néant atmosphérique
Comme des perles qui tombent
Sur ma demeure assoiffée et ouverte
J'ai vu une nuit la lune bleue
De ses yeux craquants de lumière
Elle sourit comme une étoile écarlate
Ma main tremblante, en branle-bas 
Et par mégarde, laisse tomber ma bougie
La lune apparaît alors, surprise :
Que fais-tu mon ami dans le noir ?
Pourquoi éteins-tu ta bougie ?
Te suis-je à ce point indigne ?
Je réponds tout trépignant et fébrile :
J'ai vu ta lumière se diriger vers moi.


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