dimanche 20 janvier 2013

Je te trouve éblouissante!



Un extrait de son roman autobiographique, Pauline Julien* la québécoise:" Il fut un temps où l'on se voyait beaucoup":

"Je lève la tête et demande à ma mère: "Moi, est-ce que je suis belle?" Une seconde de silence. "Toi, répond-elle, tu as de très beaux yeux." Sur le coup ça m'a rassurée et j'ai coincé cette réponse dans une petite case de ma mémoire afin de me la répéter la plupart du temps avec plaisir. L'âge aidant, j'ai compris l'ambiguïté et le piège qu'elle cachait. Oui, les yeux, mais encore...Chère maman! Elle ne s'est pas doutée du venin insidieux qu'elle a glissé dans mon inconscient. Je ne me suis jamais trouvée belle. Souvent les photos disent le contraire, je ne les crois pas."

*Pauline Julien: je l'ai découverte au hasard sur le blog de La Rouge, qui a eu l'amabilité de me faire écouter la chanson de Boris Vian, "La java des bombes atomiques", qu'elle avait interprétée avec l'intonation de sa voix magnifique!

En cherchant sur google, quelques informations sur elle, je suis tombé sur cette photo montrant un visage tellement éblouissant, que j'en suis resté ébahi! Elle est tellement belle!
Pauline était actrice, compositrice, chanteuse, auteure québécoise et aussi engagée auprès des causes justes!

  Et c'est plus loin que j'ai lu cet extrait de son roman: "Il fut un temps où l'on se voyait beaucoup!"(peut être en référence à ses yeux!!)


Pauline Julien, aujourd'hui, décédée, je rends hommage à cette admirable femme, à toutes ces femmes qui sans elles, le monde ne vaut pas la peine d'être vécu! 


vendredi 18 janvier 2013

C'est ma citadelle!


"Ayant appris que je devais partir en voyage à Zinzibar, un de mes amis, en mal de mer, m'a sollicité pour lui prêter ma citadelle perchée sur une île sans nom mais infestée de requins aux alentours. A mon retour, quelle fut ma surprise, quand j'ai lu sur le fronton de la citadelle, cet avis":

Avis à tous les naufragés!
Vous qui avez défié le vent, la tempête, le triangle des Bermudes!
Vous qui avez tenté le diable en vous mesurant aux requins, presque dociles!
Vous qui avez certainement côtoyé les grands pirates des mers  avec ou sans tricornes!
Cette citadelle est à vous, oh naufragés des hautes mers:

Elle vous accueillera avec amour, fraternité, humanité!
Que vous soyez moussaillonnes, moussaillons, aventuriers, naufragés, rescapés, pirates, flibustiers, vous êtes ici chez vous!
Mais à condition!...Oui à condition que:

L'amour soit en vous, car vous aimez faire la fête, la musique, la danse, les libations, la poésie, la belle vie, les rêves assouvis et...l'insoumission!
  
Soyez les bienvenus, que la fête commence!



NB: Cette citadelle ou cette baraque, si vous voulez, parait exiguë, mais son antre est aussi grand et aussi vaste que celui du coeur d'une baleine!  
           


mercredi 16 janvier 2013

Je lis dans mes yeux!



Maintenant je sais!
Les vessies rêvent des lanternes
Je crains ce père Noël qui
Au hasard des chemins
Quand je lis dans ses yeux nostalgiques
Comme je lis dans mes yeux!
Mon livre est souvent ivre
Aux quatre vents
Des poètes!
Mon arbre se plie
Sous le poids de mes pensées infestées
Qui ne sont pas des copies collées
Le monde n'est pas tout blanc tout noir
Il est multitude éparse !
Celui de l'âme, celui du coeur
Et celui de la haine!
Les préjugés sont légions!
Ma peau est nue,
Elle est ma carte à exhiber!
Ma signature dessus au fronton
Je rêve de voir l'âme égale à la lettre!
J'ai au fond de moi mon appel
Qui gémit de l'étroitesse
De ces justaucorps.
Mon coeur refuse la mue
Il n'est pas tendre au fond
Pour se détendre en surface!
Il est à prendre ou à laisser
Il ne se marchande pas
Hélas!
Je retourne d'où je viens
Comme avant!
Figé comme un foetus qui renaît
De ses entrailles abîmées
Le monde est beau, le soleil l'éclaire!
La mer est bleue
Pourquoi craindre l'eau froide?


lundi 7 janvier 2013

De deux choses l'une...

De deux choses l'une, moi je choisis une troisième!...


Chaque fois que nous entendrons dire: de deux choses l'une, empressons-nous de penser que, de deux choses, c'est vraisemblablement une troisième. (Jean Rostand dans sa préface sur l'introduction de la méthode d'Edgar Morin)

Le monde doit être régi non par des antagonismes mais par des complémentarités. Il faut éviter de traiter les choses par leur exclusion mutuelle.
Nous devons nous ouvrir à d'autres horizons, à d'autres cultures, à d'autres civilisations et ne rejeter que ce qui nous divisent, créent l'exclusion! Le monde a assez souffert comme ça!
Je revendique le passeport universel ou pas de passeport du tout, dans un monde sans frontière, car je suis né sans nationalité, ce sont les hommes qui avaient décidé pour moi! Moi, je n'ai rien décidé!
Ma couleur est multiple, ma langue est multiple, mon pays est multiple! C'est ma terre, ta terre, sa terre!

samedi 5 janvier 2013

La bretonne...


Elle!...
La bretonne!
Elle était toujours là
Pour nous!
Qu'il vente ou qu'il neige
Avec son sourire angélique!
Ses petites mains de fée
Nous apprenait à découper!
Ses jolies mains blanches
Nous initiait à dessiner!
Souvent dans mon rêve d'enfant
Elle!...
La bretonne!
Elle apparaissait en robe rouge!
La guerre dehors faisait rage,
Des barricades s'érigeaient,
J'avais alors cinq printemps!
Elle!...
La bretonne!
Avait toujours son sourire
Qui apaisait les esprits
Des enfants que nous étions
Dehors le feu, dedans l'amour!
Quand je pense à elle
Des petites larmes de souvenir
Suintent sur mon coeur
D'enfant, aujourd'hui grand!
Elle!...
La bretonne!
Elle!...
Ma maîtresse* d'école!

*En souvenir de ma maîtresse d'école maternelle, une bretonne qui a quitté l’Algérie pendant les années de braise. 

mercredi 2 janvier 2013

La vérité qui court...



Nous sommes malades de progrès. Il y'a hypertrophie du cerveau, les nerfs se développent au détriment des muscles; et c'est cette victoire des nerfs sur le sang qui décide de nos moeurs, de notre littérature, de notre époque entière. Nous ne sommes plus aux siècles derniers, à ces âges classiques de la tragédie, dans le bercement d'une perfection de langage. Nous sommes à l'âge des chemins de fer et des comédies haletantes où le rire n'est souvent qu'une grimace d'angoisse, à l'âge du télégraphe électrique. Tout le siècle est là. Au sortir de la paix monarchique et dogmatique, lorsque le monde et l'humanité ont été remis en question, on a repris l'éternelle étude sur des bases nouvelles, on a fait de surprenantes découvertes, dès les premiers pas. Et l'on a l'âpre désir d'aller toujours en avant, d'aller jusqu'à l'infini et l'absolu. Nous sentons la vérité qui court devant nous, et nous courons.
                 L'Education physique (Lettres parisiennes - La Cloche, 6 octobre 1872)
                                                                                          [ Emile Zola ]

Et que dirait-il aujourd'hui Emile Zola, s'il avait connu - I phone - facebook  - la navette spatiale - le mariage gay - Dr House? 
Je crois deviner ce qu'il dirait: " il est temps d'arrêter de courir, nous sommes essoufflés. Nous sentons  la vérité qui court derrière nous!"
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