vendredi 24 avril 2015

Ce regard qui me suit!




Les plumes 43 d'Asphodèle
Liste des mots retenus: Allergie, velléité, brise, espérance, étincelle, écrire, déplaisir, censure, enfant, gourmandise, première, tramway, rides, éphémère, envie, amour, voyage, peluche, chocolat, tapir, envol, baiser, attente, vibrer, volutes, valser.


Tels les yeux d'une peluche, fixes, figés, hypnotisés, son regard me suit depuis étant enfant ou plutôt à mes premiers balbutiements de jeune adulte. Un regard, peut-il être éphémère? Oh! que non! Que de velléité de vouloir l'effacer, le faire disparaître! Ce regard était inscrit dans ma cervelle à tout jamais et ce n'était pas pour mon déplaisir.

En fait, comme j'aime à me tapir dans mes souvenirs lointains, quand je me retrouve au bord de la mer ou seul devant le coucher du soleil. Parfois une brise légère ajoute ses caresses sur mon visage comme un baiser furtif et une invite à un envol pour un voyage lointain dans mes pensées enfouies.


Je ressens des volutes d'espérances comme dans une attente d'une chose mais qui ne vient jamais. L'envie ne m'a pas manqué d'écrire mais les mots valsent et vibrent dans un tonitruant délire d'une bousculade sans jamais arriver à un premier jet d'un texte inespéré. C'était, comme si une espèce  de censure muselle mes neurones fortement déjà ébranlés par une douleur cervicale suite à une allergie saisonnière  et avec des étincelles qui tournent autour des yeux.


Pourtant ma mémoire n'a pas pris une seule ride depuis les moments de bonheur que cette fille m'a laissés comme souvenir, au hasard d'une rencontre dans un tramway à Saint Etienne. On s'était échangé quelques paroles, le temps de la traversée de la ville que j'avais visitée pour la première fois, et puis bien quelques sourires!...un dernier regard!...


Au début on a toujours l'image devant les yeux et avec le temps, elle s'éloigne petit à petit. Puis un jour comme un flash dans les moments de solitude, l'éternelle image qui sourit, l'amour dans le regard d'une passante qu'on n'a plus revue. Brassens, en sait quelque chose, lui qui chantait les belles passantes qu'on n'a pas su retenir. (texte: 331 mots)



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