Il est grand temps de rallumer les étoiles.
Guillaume Apollinaire
Il n'y a pas de victimes collatérales et de victimes indirectes dans les attentats terroristes, il y'a des victimes, tout court:
Victime quand je marche dans la rue et qu'une propice déflagration pouvait m'emporter.
Victime de ne pas avoir dit: Adieu à mes amis que j'ai perdus.
Victime de ne pas avoir pu recevoir, un ami assassiné par les terroristes, le jour même où on devait fêter nos retrouvailles.
Victime de n'avoir pu recevoir mes amis qui voulaient visiter mon pays.
Victime de prendre l'avion, le train, le métro, et sentir un marasme, une appréhension me gagner.
Victime de voir que le monde périclite et endoctrine nos enfants pour des guerres sans noms.
Victime de l'insupportable: Voir mourir des enfants, des femmes, des hommes, qui ne demandaient qu'à vivre libre.
Victime des restrictions de mes libertés, par le renforcement de la sécurité exigée.
Victime de l'indifférence de ceux qui ne voient en d'autres peuples, qu'un ramassis d'ignares, de sous-développés, de sans culture, de sans avenir...
Alors, j'ai décidé:
De n'appartenir à aucun clan
Aune religion, aucune secte
Aucune communauté, aucun signe
Je veux juste humer l'air,
Voir le soleil se lever pour tous
Ecouter le silence des forêts
Sans oublier celui du désert
Voir l'immensité des océans
Voir les nuages qui passent
Voir la pluie qui tombe
Marcher libre dans la rue
Sans crainte et sans répit
Voir sourire les gens
Prendre le métro
Prendre l'avion
Prendre le train
Et aller, aller... sur la route de mes espoirs.