mardi 10 mai 2016

Au bord du quai !

                                 
                           Il est temps de vivre la vie que tu t'es imaginée.
                                                                  Henry James

Un matin clair, j'étais parti d'un port
Prendre le train des vents lointains
Il était l'heure qu'il fallait
Le train, telle une abeille enivrée
Butinait les paysages en fuite
Pour humecter mes yeux épatés
Avant que le paysage à l'arrivée
Ne me happât tout entier
J'ai vu la rosée pétillante, assise
Sur une terrasse jonchée de mimosas
Et posée sur le banc des amoureux
Elle m'a pris dans sa bulle
M'a guidé sur l'asphalte et le pavé
Des promenades et des valses
Passerelle que nous voilà !
La pluie mijotait sur ses épaules
Ses gouttelettes mirifiques
Noyant ses cheveux ondoyants
j'avais apporté dans mes mains
Un petit clair de lune de mon oasis
Lumineux et cristallin
Je l'offris comme un bout de soleil
De mon pays lointain
Le soir sous la pleine lune
Des étoiles éveillées et éblouissantes
Nous charmaient et nous disaient
Que le destin des constellations
Se forge dans le regard des yeux ébahis.




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