lundi 31 août 2015

Les mots!





Ces inépuisables accompagnateurs de mes jours
Qu'est ce qu'ils m'ont torturé
Nuit et jour, dans mon bain, dans le bois
Dans la mer, dans les montagnes
Dans mes cahiers, sur mon lit
Je les rature, je les malmène
Ils se bousculent dans ma tirelire
Ils jasent et ne m'écoutent souvent pas
Ils sont impatients et délicats
Ils se torsadent et se contorsionnent
Je les reprends encore et je les rature encore
Ils ne sont parfaits et heureux
Qu'immanquablement raturés
Je les tisse, je les enjolive encore
Même ainsi ils n'en démordent pas
Comme si la rature est inutile et vaine
Souvent je baisse ma plume de clavecin
Ils se mettent au repos du guerrier
Que de malentendus et de souffrance
Quand après, dans tout ce fouillis
M'apparaît le bout de mon chemin de liberté
Frayé à coup de manchette et de plume d'osier
Qu'au préalable me paraissait infini et tortueux
Mais ainsi finit cette aventure d'avec les mots
Qui me désarçonnent et me turlupinent
Qu' à la fin ils finissent dans une nasse
Et je rends grâce à mes erreurs, à mes ratures
De m'avoir appuyé dans mon labeur
Pour que l'écriture s'en sorte
Saine, sauve et accomplie peuchère!


mercredi 19 août 2015

L'homme tapi dans le rêve !



Tapi dans mon étoile, j'observe les linéaments de ma vie qui ne s'effacent que dans mes rêves. J'attendais le printemps qui me raviverait mes souvenirs libérés, mes images défendues. La vie, ce tout petit pan de l'éternité qui m'a été légué, m'enquiquine parfois de ne pouvoir lister mes desiderata.

Pourquoi perdre des parcelles de mes rêves dans la gesticulation de mes péripéties violentées. Comment Dieu ! m'a t-il fait germé  sans me prescrire un mémorandum pour les jours déployés. Que de temps volé dans les simagrées, dans les tortueuses escapades nocturnes.

Ma vie nette n'est que brindille dans le brut de mes histoires tarabiscotées. J'ai tenu bon dans mes naïvetés abasourdies, j'ai affiné mes billes lancées dans les sillons de ma vie. Je n'ai vu que simulacre, badigeonnage, pour surpasser la nature, pourtant heureuse.La nature maintenant défigurée dans ses entrailles, pleure en silence et maudit le jour de sa naissance. Les idées ont perdu de leur poésie déflorées dans les coques vides de serre. 


L'homme ne vit plus, il mugit ! il ne rêve plus, il attend ! il ne dort plus, il guette!


Dans mes spasmes qui lancinent parfois mes parois cervicales, je reprends tout à zéro, et je redeviens homme nouveau ! Je revois les étoiles silencieuses et brillantes, la lune reprendre sa course dans l'ombrage de la terre. Le cosmos secoue ses oripeaux, la vie reprend ses chants de mélodie et j'aperçois la clarté dans mes rêves inattendus.
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