Rien n'est plus vivant qu'un souvenir !
Federico Garcia Lorca
Oh! comme ma vie fut jalonnée de rêves et ma tête dans les étoiles. Depuis tout petit, j'aimais ne faire qu'à mon instinct, jouer avec les petits enfants de mon joli petit quartier, me balader avec mon petit copain, un petit garçon de mon âge. Il avait une mère qui était sans état d'âme pour le punir, quand il rentrait tard à la maison, même si ma maman à moi, elle aussi n'aimait pas quand je m'éloignais trop de la maison; elle me sermonnait quand je rentrais aussi un peu tard pour le déjeuner. Papa, que j'appelais mon ange gardien, souvent me défendait, il y'avait tant d'amour en lui, même s'il me disait gentiment pour me tranquilliser: "Il faut écouter ta maman, mon petit! elle ne te veut que du bien".
On peut rêver pour croire réaliser le minimum de nos souhaits avec nos parents, eux qui nous surveillaient toute la journée et nous convoquaient, dare-dare, quand ils suspectaient la moindre petite chose en nous.
Si les adolescents pouvaient se permettre un peu plus de liberté, leur vrai challenge, c'était le défi, le samedi qui était un vrai casse-tête pour convaincre les parents de les autoriser à rentrer un peu plus tard la nuit.
Vers mes quinze ans, ma vie a pris une autre tournure plus rêveuse et plus libre, mais comme on dit: Restons vigilants ! les énergumènes, ça existait aussi à notre époque. Ce qui ne nous empêchait pas, moi et mes petits amis, de nous permettre nos petites pirateries, en séchant nos cours de jeudi en poésie, qu'on n'aimait pas trop.
C'était à dix sept ans, quand ma part immergée était remontée vers le ciel bleu, que mes cinq sens étaient en alerte maximum, comme pour prendre à bras le corps le monde tel qu'il était, et vivre ma vie à plein régime sur l’île de Gerba que m'avait préconisait un ami. Mon ami, Petit-blue avait vécu aux îles galapagos qui portent maintenant son nom: Îles Petit-blues, en pensant que c'était là-bas, sa famille, son refuge. Il aimait aussi relever le défi des vingt bières à ingurgiter le temps d'une soirée sur sa chaloupe en criant à tue- tête, quand il était bien inspiré : "Ecrivain...moi ? vive les femmes, vive les femmes ! car il faut le dire, ce n'était pas la pêche de poissons son fort, mais sa belle littérature, l'écriture de ses mémoires et, parfois même, dans ses moments gris où il se mettait aussi à faire de la poésie ininterrompue.
J'ai rencontré mon totem, à cet âge là, quand les fées dansaient la java à Paris. Oh! Paris, toi qui m'a pris dans tes bras, quelle époque épique de joie où toutes les billevesées pouvaient se dire, époque de sans souci, comme chantait Mireille Mathieu :
Paris la belle époque,
Paris du sans souci,
Paris des jours baroques,
Reviens-nous aujourd'hui !
Verse-moi du champagne
Et puis, aujourd'hui, les temps ont changé, les enfants ont grandi, j'ai ma petite philosophie du matin et surtout mes fondamentaux qui se résument à mes enfants et à leur éducation et à essayer de les aider dans leur nouvelle vie. Maintenant, ils volent, ils volent de leurs propres ailes. J'ai aussi à moi, mes petites libertés ; fini le temps où j'adorais mon métier que j'aurais aimé continuer, mais...et qui me remplissait ma vie de bonheur. Je gambade aussi de branche en branche, chez Asphodèle où j'aime butiner aux plumes de l'été, les plumes de l'année et aussi un autre genre d'ateliers d'écritures passionnants, chez La Licorne. Et tout le reste du temps, je voyage, je vois du pays et les chats peuvent toujours faire : Miaou!!
Jolie page de journal intime mais si j'étais la maman de ton héroïne, je la gronderais pour cette faute impardonnable: sous aucun prétexte on ne sèche le cours de poésie!
RépondreSupprimerOh! quel bonheur Isabelle de te lire. Tu as raison, on ne doit jamais sécher un cours de poésie, je l'ai écrit à contre coeur. Disons que c'était un mot imposé, j'au voulu mettre cours d'histoire qui me sape la cervelle, il n'y a que les puissants qui écrivent l'histoire, et je n'aime pas.
SupprimerBonne fin de week end et bise éternelle.
J'ai eu peur de la longueur du texte, mais finalement ça se lit fort agréablement ces souvenirs-là.
RépondreSupprimerTrès joli texte, monsieur. Il est vrai que je me reconnais quelques points communs avec ton héroïne, sauf que, comme le dit la belle Orfeenix, je ne séchais jamais les cours de poésie. J'adorais ça, au contraire.
J'ai reconnu au passage la chanson de paris d'Enrico, que mon père chantait à tue tête sous la douche ! j'allais le long des ruuuues...♬♬♫Comme un enfant perduuuuu !
Ma mère, ça la faisait rire...
Et...j'aurais bien aimé aller à Djerba à 17 ans...mais on se contentait de la plage de Villefranche.
Bref, tu m'as déclenché des souvenirs aussi. Merci mon ami.
Bisous tout étoilés
¸¸.•*¨*• ☆
Ah! oui tu as reconnu la chanson d'Enrico! mais qui ne la fredonnait pas déjà ici, dans notre pays. Pour le cours de poésie, voilà déjà deux réclamations, une de toi et l'autre d'Isabelle. bon, je prends bonne note, Mesdammes,je vais voir ce que je peux faire mais je ne garantis rien. On ne change pas l'histoire écrite, chère Madame Célestine. Sinon je suis superbement ravi que tu ais quand même apposer ton commentaire si gentil. Ravi aussi que ce la te déclenche tes souvenirs. Oui rein n'est plus vivant qu'un souvenir, a dit Lorca. Pour djerba, je doute que ce soit le moment d'y aller avec les marsouins qui rodent là-bas.
RépondreSupprimerBises incommensurables et étoilées
Des marsouins ? Oh ? ^^
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
De marsouins pas catholiques du tout, ces derniers temps!
SupprimerEn fait je me demande pourquoi j'ai utilisé le mot "marsouin" qui est n'est pas très éloigné du dauphin, et qui de plus d'un naturel timide, qui ne s'approche pas trop de l'homme; La créature qui devait être citée est là:
Supprimerhttp://ecologie.blog.lemonde.fr/2015/09/22/non-ce-monstrueux-poisson-peche-pres-de-fukushima-nest-pas-un-mutant/
Mais quelle horreur cette bestiole !
SupprimerDe quoi me faire faire des cauchemars ...
¸¸.•*¨*• ☆
Je n'ai pas trouvé mieux pour imager les spadassins à tête inhumaine et au coeur de pierre. Les cauchemars, on ne les a pas rêvées, on les a vécues.
Supprimerje te souhaite une nuit de douceur!
Bonjour bizak,
RépondreSupprimerAh les cours de poésie... pas ça à notre époque : on se contentait d'apprendre des vers que l'on recrachait en cours... et je n'appréciais pas du tout mais pas du tout. Eh oui 😊 mais je ne séchais pas les cours, trop la crainte des fureurs parentales.
Un joli texte qui nous fait puiser dans nos souvenirs... que du bonheur ☺
Belle journée
Bise
Oui mais, finalement tu es devenue une grande poétesse, Moun avec une plume où tes mots surgissent et planent comme un essaim de papillons qui voltigent en nous racontant l'histoire des belles saisons baignées de soleil. Les plus forts souvenirs remontent à l'enfance où tout était joyaux, fleurs, oiseaux et...insouciance.Très belle journée à toi Moun. Bise ensoleillée.
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RépondreSupprimerComme chez Moun, il n'y avait pas de cours de poésie dans mon cursus scolaire, seulement des poésies à apprendre.
Dommage que ça n'existe plus.
La poésie a peu la côte de nos jours.
Parfois j'aimerais bien passer des soirées entre amoureux de la poésie à en lire, sur un banc ou en marchant dans les rues de la ville, le long des quais par exemple et puis par la suite en garder de bons souvenirs... car comme le dit Musset "un souvenir heureux est plus vrai que le bonheur"
Bises poétiques pour toi Bizak.
Ah! comme je te rejoins El Linda pour ces belles soirées où rien n’existe que la poésie. C'est ce que je disais à une amie, à propos du plaisir et du bonheur, entre amis d’écouter déclamer la poésie et laisser la tendresse gagnée nos cœurs, de musique, de poésie, comme Baudelaire dans son poème : "Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
SupprimerMais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous"!
Oui, pour Musset, avec lui on ne badine pas avec l'amour!
Bises poétiques à toi aussi El Linda.
Souvenirs, souvenirs ! C'est vrai que rien n'est plus vivant qu'un souvenir, il n'y a qu'à te lire, Bizak ! :-)
RépondreSupprimerQuand j'ai lu que tu avais séché le cours de poésie, j'ai été étonnée, je me suis dit : Bizak, sécher un cours de poésie, lui, le poète ! mais je n'avais pas vu qu'il y avait des mots imposés, et qu'il s'agissait d'un exercice. Alors là, je comprends mieux. :-)
Je t'embrasse, Bizak.
Ce n'était pas moi, Françoise qui avait séché le cours de poésie! Je l'avais juste "fait sécher" en relatant les faits, quoique les cours de poésie à l'époque, se limitaient à apprendre par coeur des vers et à les répéter. Mais comme tu as vu, les mots étaient imposés et il fallait leur trouver une sortie. Mais j'aurais pu trouver une autre issue, bien sûr, si je m'étais attendu à une telle levée de boucliers. Oui, il fallait y penser, je ferais mieux la prochaine fois.
SupprimerMerci Françoise de ta présence.
Je t'embrasse aussi.
C'étaient des boucliers de fleurs, pas très agressifs...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Oui, très joliment dit, la Céleste!
SupprimerBonjour Bizak,
RépondreSupprimerJ'ai bien aimé ce petit bout de vie que tu racontes sans aucun fard ni artifice mais avec l'art d'un poète que je commence à connaître et touche droit au coeur. Tu ne sais pas que tu es un remède et pourtant c'est tellement ça ! Aujourd'hui me tombent du ciel des étoiles que je voudrais partager avec toi si seulement cela pouvait t'apporter l'éclair pour faire briller ta foi ! Je reconnais que c'est bien égoïste, pardonne-moi, mais je n'ai que peu d'artistes à suivre sur la toile pour soigner mes maux et tu es de ceux-là ! J'espère que tu vas bien poète et que bientôt tu nous reviendras.
Ton amie
Tu ne peux imaginer combien tes mots me touchent et me réjouissent. Te lire, c'est comme recevoir un bouquet de lys répandant sa fragrance délicate et éthérée.Quelle magie que tes mots et dans ton coeur ne réside que l'amour ! Je partage avec toi les étoiles qui tombent du ciel et qui me revigorent à n'en pas douter.
SupprimerMerci pour toute ta délicatesse Ma chère amie Marlène
Mille bises parfumées