...de la mort d'une poétesse, d'une écrivaine! Une romancière vient de partir à tout jamais! Elle a quitté ce monde à pas silencieux. Son regard plein de grâce, de ce visage de femme qui a vécu, comme vivent les simples gens de ce monde. " je m'en allais vers Arris, les yeux fixés sur mes doigts qui, à l'horizon, se tressaient avec d'autres doigts pour ramasser les nuages du ciel et les presser sur une terre brisée d'oubli, enceinte d'un grain millénaire, parcheminé de routes lointaines pour que pousse le blé que nos ancêtres avaient promis". Yamina MECHAKRA ( dans la grotte éclatée)
"Les hommes de chez toi cultivent cinq mille roses dans un même jardin... et ils n'y trouvent pas ce qu'ils cherchent... Et cependant ce qu'ils cherchent pourrait être trouvé dans une seule rose ou un peu d'eau... Mais les yeux sont aveugles. Il faut chercher avec le cœur."
J'ai écrit un poème ou presque, comme on peint un tableau, n'ayant aucun préalable, juste aligner des mots, sans forcément réfléchir! Ma main subitement a commencé à taper sur mon clavier, comme une pluie subite qui a surpris son monde, sans parapluie, sans abris pour s'y protéger! Alors à vous, si vous le lisez, ne réfléchissez pas et n'essayez surtout pas de comprendre, dites ce que bon vous semble, comme je l'ai écrit, comme bon me semble!
" Sillonnez flemmards Du dimanche en congé! Laissez pointer l'horizon, Je becquette à longueur des yeux! Je siffle la fin de la partie Qui n'a point commencé Je croasse comme un merle en délire Je vole dans les champs! Quand j'oublie mon chant, Je croasse! Les flingueurs des hivers perdus Attendent les retours des hirondelles Qui ne viennent jamais! Par manque d'eau ou d'air que sais-je! Ainsi donc le temps se fout de nous, Comme d'une guigne! Même les saisons s'entremêlent Demain, c'était hier et hier, c'était aujourd'hui La pluie m'a feuilleté les cheveux Glacés et collés sur ma nuque! Quand Ursulla se faisait désirer La mer l'a rejetée Le tableau est reluisant Dans mes bras noyés De chagrin, j'enfonce ma tête Et ma cervelle cogite Et vint le printemps... Sans un salut car trop imbu Comme un Sphinx en rut Les feuilles d'olivier Sont éternelles! Pas moi, l'éphémère Comme un ver à soie Mais nul cocon n'est ma demeure Mon gite est de béton, M'empêche de prendre mon élan Pour le ciel qui attend J'ai vu des âmes furibondes Car trop chatouilleuses Le trop plein fait balancer la goutte Sortant de son vase en furie Vivement l'ombre à défaut de soleil calcineux Sur ma pauvre tête Qui en a trop supporté De la liquéfaction de mon air" J'ai réappris à respirer Car seul, je peux toujours prendre Un grand bol d'air!