"Il y a quelque chose dans la poésie qui est plus important que le sens : la résonance." Marina Tsvétaïeva
mercredi 8 mai 2013
Je farfouille...
J'ai écrit un poème ou presque, comme on peint un tableau, n'ayant aucun préalable, juste aligner des mots, sans forcément réfléchir! Ma main subitement a commencé à taper sur mon clavier, comme une pluie subite qui a surpris son monde, sans parapluie, sans abris pour s'y protéger!
Alors à vous, si vous le lisez, ne réfléchissez pas et n'essayez surtout pas de comprendre, dites ce que bon vous semble, comme je l'ai écrit, comme bon me semble!
" Sillonnez flemmards
Du dimanche en congé!
Laissez pointer l'horizon,
Je becquette à longueur des yeux!
Je siffle la fin de la partie
Qui n'a point commencé
Je croasse comme un merle en délire
Je vole dans les champs!
Quand j'oublie mon chant,
Je croasse!
Les flingueurs des hivers perdus
Attendent les retours des hirondelles
Qui ne viennent jamais!
Par manque d'eau ou d'air que sais-je!
Ainsi donc le temps se fout de nous,
Comme d'une guigne!
Même les saisons s'entremêlent
Demain, c'était hier et hier, c'était aujourd'hui
La pluie m'a feuilleté les cheveux
Glacés et collés sur ma nuque!
Quand Ursulla se faisait désirer
La mer l'a rejetée
Le tableau est reluisant
Dans mes bras noyés
De chagrin, j'enfonce ma tête
Et ma cervelle cogite
Et vint le printemps...
Sans un salut car trop imbu
Comme un Sphinx en rut
Les feuilles d'olivier
Sont éternelles!
Pas moi, l'éphémère
Comme un ver à soie
Mais nul cocon n'est ma demeure
Mon gite est de béton,
M'empêche de prendre mon élan
Pour le ciel qui attend
J'ai vu des âmes furibondes
Car trop chatouilleuses
Le trop plein fait balancer la goutte
Sortant de son vase en furie
Vivement l'ombre à défaut de soleil calcineux
Sur ma pauvre tête
Qui en a trop supporté
De la liquéfaction de mon air"
J'ai réappris à respirer
Car seul, je peux toujours prendre
Un grand bol d'air!
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Même les pieds dans le béton, l'humain a cette capacité de rêver et fort heureusement d'ailleurs.
RépondreSupprimerUn jour, le béton mourra et l'envol sera possible
Voilà premier sentiment à ma première lecture.
Pluie et Vent ne font pas le printemps et pourtant... ils sont nécessaires à la renaissance.
Belle journée
Merci Moun pour tes mots assez justes qui rejoignent mes sentiments sur l'éternelle renaissance des choses de la vie!
RépondreSupprimerDouce journée à toi!
Cher Bizak, j'aime beaucoup tes mots coups de fouet. Images en séquence rapide comme si le décor défilait beaucoup trop rapidement pour nos cerveaux. J'aime beaucoup, beaucoup. Encore.
RépondreSupprimerJe dois reconnaître la Rouge que tu as influencé mon cerveau avec ton rythme endiablé dans la peinture qu'il s'est mis à épouser le même rythme au point que c'est lui qui emporte la vague déferlante et non l'inverse!
SupprimerLa peinture et l'écriture se sont toujours enchevêtrées parfaitement. Tes muses devront se mettre au boulot, si cela te fait dire. Continue à nous dire Bizak, ça nous fait tous du bien et nous sommes ravies. Bise.
Supprimer"Ô Muses, accourez, solitaires divines, Amantes des ruisseaux, des grottes, des collines!" de André Chénier, poète.
SupprimerJe prend le ruisseau! ;)
SupprimerJe t'attends sous le pont, La Rouge!
SupprimerEt puis la photo est magnifique aussi. Un petit monstre.
RépondreSupprimerGrrrh!!!Quoique les montres font peur par leur physique et moi c'est mon cerveau qui me fait peur...parfois!( quand même pas toujours!)
SupprimerAh! Ton cerveau est au bon endroit et sonne bien comme il le faut. T'inquiètes.
SupprimerAh, nouvelle création!! J'aime beaucoup Bizak, ça m'a fait penser à du Prévert par moments...
RépondreSupprimerOh! gentille Sadaya, merci de me comparer à ce "monstre" sacré, qu'était Prévert!Je suis quand même content que tu aimes!
Supprimerle temps se fout de nous mais on se fout de lui grâce à ce genre d' écriture automatique sensée, on peut rire de ses pièges et déjouer celui de l' ennui.
RépondreSupprimerMerci Orfeenix de tes mots toujours porteurs d'intelligence, d'imagination!Comment ne pas vous aimer mes Muses!
SupprimerUrsula ne sait pas ce qu'elle a perdu...c'est rare les poètes, surtout ceux qui "croissent".
RépondreSupprimerTu as de belles fulgurances quand tu te laisses aller à l'écriture automatique. Un talent à fouiller...Bravo.
Dans mon écriture automatique, je dois avouer sans calcul (forcément!),j'ai fait suivre ce vers: "Glacés et collés sur ma nuque!"
Supprimerpar: Quand Ursulla se faisait désirer
La mer l'a rejetée",
car simultanément,un flash m'avait traversé l'esprit en revoyant l'image inoubliable d'Ursula Andress, actrice américaine divine, sortant de la mer,dans son bikini blanc, avec son corps de déesse et dont le maillot lui moulait les seins à faire craquer les plus durs de coeur! ( c'était dans le film de James Bond qui, d'ailleurs lui-même ne s'attendait pas à ce tsunami!!).
Comme quoi "automatique certes", mais le cerveau fait quand même des siennes!
Merci Célestine pour tes encouragements!
Ah mais bien sûr, l'écriture automatique a tout à voir avec le cerveau, puisqu'elle en est l'émanation inconsciente...on voit que tu as de jolis paysages bien vallonnés dans ton subconscient! lol
SupprimerMerci Célestine pour ta joie de vivre et d'animer par ton entrain,cette belle atmosphère de convivialité!Et puis ton regard bleu m'éblouit! Lol, c'est tout un poème, ces derniers mots! Encore un flash dans le tréfonds de ma cervelle!
RépondreSupprimerAh bin, suffit de se jeter à l'eau et le boulot est déjà à moitié fait ! De toutes façons, souvent on comprend rien vraiment au contenu des poèmes, même quand c'est écrit avec le talent d'Orfeenix qui nous embrouille dans son rimmel :)
RépondreSupprimerC'est qui cette Ursula ?
Besos Bizak ♥
Ursula Andress, tu sais celle qui déclenche une bombe en s' asseyant sur le bouton rouge! Et c' est moi qui embrouille! Au contraire j' explique! Bises à vous mes pirates.
SupprimerTu es madame Cinéma, j'le savais ! Love, Orfeenix ♥
SupprimerNe cherches pas à comprendre les poèmes, tu te jettes à l'eau c'est tout, Ben!
SupprimerPour Ursula, c'était celle que tu as vue autrefois quand tu écarquillais les yeux dans le noir de la salle de cinéma!
...A cette époque, tu n'étais pack le pirate, sinon tu l'airais eue dans ton escarcelle, pour l'empêcher de se noyer!
Supprimer.... bizarrement, j'ai jumelé "pas Jack" pour faire:pack!
SupprimerDire ce que bon me semble : Prendre un grand bol d'air, à la proue d'un navire ;-)
RépondreSupprimerQuelle belle idée, La Rosée! Prendre un grand bol d'air!
SupprimerBonne journée à toi.
Ton poème m'a beaucoup plu, cher Bizak!
RépondreSupprimerS'il plait à toi, j'en suis honoré! Merci Mokhtar.
RépondreSupprimerSi ces mots t'aident à respirer, uses-en et abuses-en...et respire à pleins poumons , nous respirons nous aussi en te lisant
RépondreSupprimerMerci pour tes mots gentils et aussi pour ton passage!
RépondreSupprimerTu es la bienvenue gazou. Je viens de visiter ton blog, que du bonheur!
a lire ce beau poème, on prend une belle bouffée d'oxygène et on oubli presque tout, grand merci cher BIZAK.
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