Aujourd’hui, c’est Olivia (http://www.oliviabillington.com/) qui nous convie à former notre texte dans son atelier, "des mots, une histoire".
Liste des mots: domination, libération, despote, arbitraire, déterminé, se fixer, crampon, harpon, ligotage, glacier, cime, sommet, flanc, sol.
Ma mère,
Tu me disais, mon fils: Est finie la "domination" qu'a subie, longtemps notre peuple! La "libération" de notre pays par le fer et par le sang, a eu raison de "l'arbitraire" d'antan.
Mais, vois-tu, aujourd'hui, mon fils, sommes-nous vraiment libérés, quand nous prêtons nos "flancs" aux apprentis sorciers et "despotes" qui injectent dans l'esprit des gens, des modèles de société à coup de sermons débiles, pour atteindre le "sommet" de l'archaïsme et nous ramener au moyen âge.
La femme est devenue le bouc émissaire de tous les maux de la société!
"Déterminées" à reprendre le flambeau, nous ne pouvons nous permettre, nous les femmes, ces laissées pour compte, de baisser nos bras. Le "ligotage" aux vieilles traditions iniques qui nous asservissent, a atteint des "cimes" que nulle raison humaine ne peut admettre.
Ces "crampons"* d'un nouveau genre, sont "fixés", dans leurs opinions givrées, comme des "glaciers".
Pensent-ils sérieusement que, telles des otaries qui reçoivent des "harpons" sans brancher, les femmes, elles, vont se coucher à même le "sol" pour satisfaire leur desiderata.
Oui, c'était ce que tu me disais, maman, avant que la mort ne t'emporte.
Je pense à toi, paix à ton âme!
* crampons: Dans le dictionnaire des synonymes-Réverso (gluau, enquiquineur, chieur, rabat-joie, empoisonneur, raseur, trouble fête, emmerdeur, glu, collant, casse-cul et casse pied)
Que peut on imaginer de plus joli qu ' un fils honorant sa mère, mon Bizak, tu es magnifique!
RépondreSupprimerJ’honore ma mère et à travers elle, toutes les femmes éprises de liberté, et de justice! Tu es aussi magnifique Isabelle!
SupprimerD'un regard acéré en quelques lignes percutantes, c'est le portrait on ne peut plus clair de l'asservissement phallocrate que véhiculent encore certains discours, pas toujours de façon consciente, d'ailleurs. L'idée est originale, et l'utilisation de ces mots de façon métaphorique donne une force peu commune au texte.
RépondreSupprimerJe ne m'attendais pas à ça en lisant le titre et suis admirative, je l'admets.
Merci de tout cœur, Jobougon, pour ces mots tellement flatteurs! J'ai eu beaucoup de plaisir à participer à cet atelier des mots d'Olivia avec des gens admirables dont tu fais partie et tout le bonheur était là.
SupprimerC'est d'un souffle juste. Tu tires juste. Bravo.
RépondreSupprimerPenses-tu La Rouge que j'ai un souffle juste? Puisque c'est toi qui le dit, je le crois, quoique....pour tirer juste, il n'est pas si facile d'être dans le mille.
SupprimerMerci La Rouge.
Je viens, je lis, je relis...et je me dis: quelle femme extraordinaire! Mais est-ce étonnant? Quand on connaît le fils, on comprend ce bel hommage à une maman fière et farouche.Et insoumise, je l'aurais bien aimée, moi, ta mère!
RépondreSupprimerBravo.
Que d'éloges de ta part Chère Célestine! Comment ne pas ressentir le plaisir que tu me fais avec tant fleurs que tu déposes au chevet de ma mère!
SupprimerTu sais me toucher dans le mille, toi!
Merci!
Bizak le magnifique dont les écrits devraient éclairer tous les esprits qui rasent le sol.
RépondreSupprimerTa mère était une sainte.
Merci pour cet hommage vibrant et aimant
Ah! Chère poétesse, quand tes mots jaillissent de ton cœur, ils illuminent toujours! Ma mère n'était pas une sainte, loin de là, mais une femme digne qui avait dans le cœur l'espoir d'un monde plein d'humanité. Merci Moun!
Supprimerune maman comme on rêve d'en avoir tous, une maman qui nous guide avec grâce et respect, pour elle, pour toi et pour les autres, un bon moment à te lire
RépondreSupprimerMerci janickmm! On a tous une maman quelque part qui nous guide avec grâce. On ne s'en rend compte, parfois, que plus tard, sur la route de notre vie, quand devant tellement d'aléas, elle nous susurre à l'oreille: gardes espoir!
Supprimeroui, je le sais . J'ai perdu ma maman en juillet 2012, la paix était au rendez-vous
SupprimerOn peut dire que l'année 2012 sera gravée dans la mémoire! La mienne a rejoint les cieux, deux mois seulement après la tienne, un dix septembre 2012.La paix était au rendez-vous pour nos chères mamans!!
SupprimerBonne journée janickmm!
Une jolie première participation, avec un usage détourné des mots. :)
RépondreSupprimerMerci Olivia, pour tout le plaisir de participer à ton atelier des mots qui crée une émulation dans la convivialité et le bonheur de partager! J'ai vu ton parcours très riche dans les lettres et c'est tout un honneur que tu me fais, que tu nous fais de nous accueillir dans ton antre.( j'aime ce mot "antre", qui a été utilisé par une blogueuse récemment, quand elle découvrait le blog de notre amie Célestine. Mais dans le bon sens bien sûr et non détourné!)
RépondreSupprimerComme le dit Olivia, tu as fait un usage inattendu des mots, ce qui donne un texte rempli d'émotion et un bel hommage à ta maman.
RépondreSupprimerMerci moncafelecture et comme j'adore le café en lisant, c'est du bonheur de lire tes mots. Merci de la visite.
Supprimerquelle originalite dans l'emploi de tes mots
RépondreSupprimeret je pense comme les autres (c'est commun je sais) un bel hommage a une battante
bonne soiree
Merci missbetty, pour tes mots et ta gentille visite!
RépondreSupprimerbel hommage et ta mère, sage et lucide
RépondreSupprimerMerci patchcath!
SupprimerHello Bizak
RépondreSupprimerJ'adore quand on détourne les mots à ta façon !
J'aime me faire surprendre dans ces billets hebdomadaires d'écriture libre avec des mots imposés !
Je ne peux en dire autant de la mienne de mère, mais j'aurais tellement aimé pouvoir le faire...
Hélas, va-t-on dans ce chemin de la libération de la Femme dans notre XXIe siècle ? J'en doute vraiment, et ça me navre, quand je constante, dans les rues, à Lyon, tant de jeunes filles prisonnières de ces signes religieux... Soumission ou provoc ?... Au pays de la belle devise "Liberté-Egalité-Fraternité" où la plupart ont vu le jour, savent-elles que beaucoup, ailleurs, se battent et meurent encore pour ne plus être les esclaves de ces despotes ?...
Souvent, j'ai envie -mais je n'ai pas le courage- de leur demander où ça va les mener...
Bon we et bises de Lyon
Je ne savais pas que je détournais les mots, je pensais plutôt à la métaphore, mais peut être là, il y'a une nuance! Je l'ai écrit ce texte Soène en pensant à ma mère, mais il reflète certainement beaucoup d'autres mères. Tu as raison, la gangrène est répandue partout d'une manière insidieuse, même dans les pays, qu'on dit, des droits de l'homme! Pour demander où ça va mener, je crains que ce soitt inutile, car beaucoup ont des idées arrêtées plombées d'office.
SupprimerMerci pour ton commentaire Soène, bonne journée à toi!
Ta mère t'inspire de très beaux textes. Un façon de continuer à l'aimer puisqu'elle t'accompagne toujours. Amicalement.
RépondreSupprimerRoger
Je me demandais souvent, si on a su aimer notre mère, comme il fallut l'aimer, avant qu'elle ne meurt! Merci pour tes mots Roger!
SupprimerLa mienne de mère est loin d' être une révoltée mais, heureusement, ses filles ne lui pas emboîté le pas ! Je pense que mes fils ont bien entendu le message ....
RépondreSupprimerUn bel hommage que tu lui rends.
En réalité de son vivant, ma mère, ne donnait jamais cette impression de révoltée, mais plutôt celle d'un volcan éteint et en ébullition à l’intérieur!
SupprimerMerci de ta visite Pierrot!