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Pourquoi faut-il voir l'envol de nos rêves vers ces nuages noirauds laissant notre coeur déchiré de douleur par tant de monstruosité que notre conscience malmenée n'a pas accepter ni pu digérer...malgré le temps.
Ce temps qui blesse...ce temps arrêté, cet instant maudit et lourd comme un fardeau insupportable où on voit l'absurde étreindre un quartier de notre vie. On voudrait vite mettre entre parenthèse cet instant chaotique et laisser le vide et le silence distordre l'homme par tant d’inhumanité et d'horreur.
Je n'imaginais pas que le rire pouvait être transformé en larmes de sang versé dans une scène macabre.
Devant la sidération des premières minutes, des premières heures, le monde crie sa rage et les "vive Charlie"
fusent comme pour extirper cet assourdissant appel étouffé dans nos tripes et passer à la résilience. Par cela, avec ténacité et amour, avec symphonie et communion, le monde fera scintiller nos étoiles en portant
nos voix vibrantes au firmament de la liberté, de l'amour et de la gloire.
J'ai lu une chronique, d'un journaliste et écrivain algérien, Kamel Daoud, finaliste au dernier prix Goncourt 2014, pour son roman, "Meurseault, contre-enquête". Cet écrivain, ce journaliste, à son tour, a fait l'objet récemment d'une fausse fetwa, d'un faux imam de pacotille, sinueux sur les textes sacrés, avec un raisonnement bancal et débile et qui...appelle à son meurtre. Kamel Daoud écrit dans sa chronique:
"" Etre Charlie, c'est être avec la vie, la liberté, l'humanité et la raison. Tu dessineras mais tu ne tueras point. Je suis Charlie, je ne suis pas Français, ni Occidental, ni larbin, ni commerçant. Juste que j'aime la liberté et je la défends et, justement, la liberté n'a pas de prix. Juste un goût, un arôme, une peau, un signe et un rire. Je l'aime trop. C'est ce que je veux léguer à mes enfants."
Que sonne le glas de la bêtise humaine et son outrance et que les regrets soient à jamais à la vermine!
Je ne pense pas qu'ils aient des regrets ou des remords, ils n'ont même pas d'âme... Un cri que ce texte ! Nous voulons transmettre nos valeurs à nos enfants, si possible...
RépondreSupprimerOui c'est important que nos enfants apprennent les valeurs de tolérance, d'amour, de fraternité et d'amitié, surtout de nos jours où la cacophonie règne avec la distillation des normes de vie hors des ages et de l'humanité qui donnent des monstres malheureusement.
SupprimerC' est très beau Bizak, je veux aussi léguer à mes enfants la paix et le respect de la vie, mais je veux aussi leur léguer la vérité et la vraie tolérance, les vraies icônes du martyre ne sont pas fabriquées par des médias qui ont tout intérêt à attiser des haines, en France, Charlie est devenu un logo publicitaire plus qu' un vrai mouvement de solidarité.
RépondreSupprimerLa question des médias reste posée quand on voit et on entend parfois de ces discours haineux qui, malheureusement font des dégâts particulièrement à nos des enfants et certains adultes qui ont la gachette facile. Et puis les inégalités flagrantes entre les individus ne sont faites pas pour apaiser l'atmosphère.
SupprimerEh oui Eluard et son appel à la liberté reste d'actualité ...
RépondreSupprimerBonne journée , Bizak :-)
Oui! qui, mieux qu' Eluard pourrait porter haut le mot "liberté" en ces jours de froideur et de haine et surtout d’incompréhension. Bonne journée Valentine.
SupprimerTrès beau texte, juste et sensible ; merci !
RépondreSupprimerMerci aussi pour tes mots agréables et qui me touchent.
SupprimerMerci de ton passage.
"Je l'aime trop. C'est ce que je veux léguer à mes enfants."Oh oui! Moi aussi!
RépondreSupprimerJ'apprécie particulièrement : " ... les "vive Charlie" fusent comme pour extirper cet étourdissant appel étouffé dans nos tripes..." Depuis le 7/1, Charlie n'est plus, selon moi, un journal, c'est désormais un étendard.
Emilie
C'est tout un symbole qu'on a tenté de casser: la liberté mais aussi le droit à l'expression...Même si on est pas toujours d'accord sur tout, au nom de quel Dieu on peut attenter à la vie. Triste monde où la vie ne représente rien.
SupprimerMerci Emilie pour ton passage.
Tu dessineras mais tu ne tueras point. Tout est dit !
RépondreSupprimerParfaitement, tout est dit! Merci monesille.
SupprimerHello Bizak
RépondreSupprimerJe vais encore criser pour publier mon commentaire chez blogspot !
Quel beau témoignage. Il en faudrait tant des comme le tien.
Parce que tu as l'intelligence du cœur et que tu es intelligent, tu cries aussi Je suis Charlie.
Mais hélas, une minorité se laisse berner par des gens diaboliques sans foi ni loi.
Et bravo pour ton nouveau Commandement ! "Tu dessineras mais tu ne tueras point"
Bises de Lyon
Merci profondément chère Soène et suis ravi que ce billet te plaise. Pour le nouveau commandement il appartient à Kamel Daoud, l'écrivain menacé de mort par ces nouveaux prophètes qui surgissent des profondeurs abyssales.
RépondreSupprimerOh mon cher Bizak, soudain un grand vide s'est fait, et j'ai réalisé que je n'étais pas venue poser mon petit grain de sel sur ton texte. pardonne moi...même si je suis impardonnable.Je me suis dispersée dans les hauteurs troublantes des Alpes, et je n'ai pas vu que tu avais participé aux plumes, et avec quel brio !
RépondreSupprimerJe ne dirai rien de mieux que tes autres lectrices : tu as l'intelligence du coeur...celle qui pourra sauver, peut-être, l'humanité de ses folies. Un jour...
Un jour pourtant un jour viendra couleur d'orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront
Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche
Paul Eluard
Bises célestes
¸¸.•*¨*• ☆
Si tu ne passes pas ici, ce serait lourd comme fardeau à porter. Je n'imagine même plus mon blog sans tes mots. C'est vrai que le vide étant perceptible! je m'en suis fait mille raisons mais aucune d'elles ne m'ait satisfait. Je crois comprendre pourquoi tant de cœurs s'enflamment et s'éteignent, ils vivent au rythme de leurs battements. Un jour comme un oiseau sur la haute branche, je chanterais mes rêves éblouies d'un printemps inachevé.
SupprimerBises Eluardiennes.
Bonjour , de passage sur votre blog hier ( cliquant de page en page .. ) je suis tombée sur cet article ancien qui m'a inspirée le texte que je vous offre à lire publié chez les Impromptus ;-) http://impromptuslitteraires.blogspot.fr/2018/03/annick-sb-ca-ma-quand-meme-coute-un-bras.html
RépondreSupprimerMerci à vous
Vous me voyez ravi, Annick que mon texte vous inspire celui-même que vous publiez chez les impromptus. Cela me va droit au coeur. Le sujet est autrement sensible et vos commentateurs ont su trouvé les mots adéquats et mesurés.
SupprimerJe passerai vous lire, promis.
Merci