Elle meurt un 09 janvier 1905 et c'est, fait surprenant, le 110ème anniversaire de sa mort en ce mois funeste 2015.
-Louise Michel-
Voici deux de ses poèmes qui viennent à point pour dire ce que vaut la peine d'être libre:
A DES ENNEMIS
Je suis le lion mourant, superbe et solitaire,
Que la chasse poursuit jusque sur son rocher ;
Je suis le lis brisé, tout couvert de poussière
Par l'orage et les vents, et que d'un pied vulgaire
Foulent la chèvre errante et l'ignorant berger.
Je suis l'aigle hardi, qui voit crouler son aire
Dans l'horrible tourmente, et qui d'un plus haut lieu
Que celui des éclairs écoute le tonnerre,
Exilé de trop haut pour jeter à la terre
De ces pleurs indignés que dessèche le feu
Merci, car vous m'avez fait horreur de la terre ;
J'ai trouvé pour vous fuir la route de l'azur.
Peu m'importent vos bruits, votre folle colère.
Je vois, bien loin de vous, une phalange entière
De fiers réformateurs, au front superbe et pur.
Leur rêve est le mien même; il est grand et sublime.
J'y vais à travers tout ! leurs cœurs sont généreux
Et les vôtres sont froids ; je m'en vais à la cime
Autour de vous toujours tout est nuit et crime.
Je m'en vais pour combattre et mourir avec eux.
Paris, janvier 1862
NOX
Les plus petites
Des humbles fleurs,
Les marguerites,
Cachent des pleurs.
Vent du soir , que fais-tu de l'humble marguerite ?
Mer, que fais-tu des flots ? Ciel, du nuage ardent ?
Oh ! le rêve est bien grand et l'âme est bien petite,
Noir destin, qu'en fais-tu de mon rêve géant ?
Lumière, que fais-tu de l'ombre taciturne ?
Et toi qui, de si loin, l'appelle près de toi ?
Ô flamme, que fais-tu du papillon nocturne ?
Songe mystérieux, que feras-tu de moi ?
...
Ou va le rameau vert, où va la feuille sèche,
Âmes, souffles, parfums, où vous en allez-vous ?
...
Voici le loup hurlant, dans les murs, par la brèche,
Mais l'astre est rayonnant dans l'azur pur et doux.
1865
Institutrice et humaniste, artiste et poète...ma soeur, mon double, Louise, aurais-tu vécu cent dix ans de plus que ton rêve ne se serait pas encore réalisé. Alors je reprends ton flambeau et je crie dans le désert : "Quand les hommes cesseront-ils de s'aveugler, pour voir enfin la vraie lumière des étoiles ?" et dans cent ans, quelle petite fille rêveuse reprendra-t-elle le mien?
RépondreSupprimerkiss
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Moi, je suis toujours subjugué par le nombre de femmes, institutrice ou de tous les métiers! Elles sont l'amour, la tendresse, la révoltée, la louve bienfaitrice, l'insoumise; elles enfantent, elles encouragent l'homme dans ses moments d'abattement. Est ce pour cela qu'on la jalouse tant au point de penser qu'on peut la soumettre et l'inférioriser? Ignorant et imbécile l'homme qui pense être même l'égal de la femme. Pour citer un petit verset du coran ( même si je ne suis pas féru en la matière, surtout en ces temps belliqueux), il est dit: "Le paradis se trouve sous les talons de notre mère"( traduction approximative de l'arabe). Femmes, je vous aime!!! comme dit la chanson.
RépondreSupprimerJe te kiss.
Comme quoi, il y a de belles choses dans le Coran, hein mon prince ?
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Bonne et heureuse année Bizak!
RépondreSupprimerMerci pour ce très beau billet plein d'enseignements et d'espoir...
Merveilleuse année à toi aussi Kenza! Et merci pour ton commentaire qui me ravit qu'il t'ait plu, mais l'espoir le plus grand est toujours en la femme.
SupprimerIl est bien loin l' esprit communautaire, merci de nous rappeler ces combattants et combattantes sincères qui ont oeuvré pour un socialisme réel au service des démunis et de la diversité.
RépondreSupprimerTout le plaisir était pour moi Chère Isabelle et heureux que cela te fasse plaisir aussi. Je t'embrasse.
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