Mon âme est comme un son de cor venu des plaines et qui se fond au clair de lune sous les feuilles. Silence. Mon âme rêve. Paul Fort
Mélancolique temps somnolant Tu m'as pris mon printemps Et même mon été Tu me frémis teint maussade Tu pèses lourd sur mes épaules Tant d'embruns sans arrêt As-tu pensé au jardin de mes rêves ? L'astre chaud tel Jupiter Prenant son temps évasé Me dit de sa haute voix sentencieuse : La fleur que chaque matin tu évoques Est à jamais étrillée et disparue Vis ! tant que ton coeur bat encore Sous les étoiles, n'attend point Recueille dès ce jour ouvert au ciel Ce que la vie t'offre dès lors Et dans mon silence profond Je repris enfin un brin de lueur
Beaux arbres, je vous supplie de croire que je suis fidèle et toi, mon beau laurier, garde le souvenir de mes douleurs. Félix Lope de Véga Carpio Dans ses mouvements de balancier Chaque jour la feuille douce du laurier Racontait une histoire des temps passés Elle tapotait mécaniquement à ma fenêtre Elle s'y cognait comme pour attirer mon regard Elle dansait au rythme du vent et du temps Du vol des oiseaux et du chant des cigales Elle était habituée à ses va et vient apaisants Tant de fois dans la journée Je venais m'attarder devant ma fenêtre Elle me berçait par ses oscillations langoureuses Comme des coups trépignants sur mes tempes Elle était toujours présente dans mon silence Et puis un jour, le silence fut plus profond Plus tonitruant, plus effrayant La feuille de laurier ne chantait plus La feuille de laurier ne remuait plus Par un regard d'où venait le zéphyr Mes yeux furent médusés et tristes L'arbre portant le fidèle laurier, Ne vivait plus, n'éxistait plus La nuit, un feu insondable L'avait absorbé dans son sommeil.
Le temps n'est pas une courbe lisse mais une série de cahots, de bonds et de pauses.
Nial Williams Par les bois, par les vallées Par les montagnes et les prairies Je dompterai mes illusions, mes mirages Je roulerai sur du sable blanc Les vagues de mes espoirs Je prendrai mes larmes brûlées Je les mêlerai à la pluie délicieuse J'arroserai toutes les fleurs du ciel Qui se pencheraient sur mes épaules Je leur offrirai mes mains caillouteuses Pleines de grâce et de bienfaisance Je les aimerai pour toujours La vie mérite bien quelques rêves Semés sur le pavé de mes jours. Note pour mes amis: Ah ! mes chers lecteurs et lectrices, je suis dans
l’indisponibilité pour venir visiter vos blogs, mais pour vos grains de sel que
vous avez la gentillesse de me poser comme arc e n ciel, je vous en remercie infiniment en vous laissant quelques mots à
chacun et chacune.