" O triste mer ! sépulcre où tout semble vivant ! "
Victor Hugo
" Des mots, une histoire " d' Olivia Billington- 3 - Les mots retenus et à placer dans un texte sont au nombre de dix : ubac - fluidité - aboyer - berger - geste - feu - poussière - onde - retour - éteindre - chamade Sereine est la mer qui sillonne les rivages Comme nous donnant écho de la geste* De ces vagabonds des mers disparus Que nos cœurs espèrent encore vivants Elle se morcelle avec fluidité et caresse Sur les pavillons du sable noyé et coloré Dans tous ces silences apaisants, songeur J'appréhende parfois l'onde de ses vagues Qui longuement s'étiolent et s'éteignent au retour Mais peuvent sourdre tel un feu nourri et exploser En mille poussières d'embruns éclatés. La mer, ses flots en moutons galopent au loin Comme dans une prairie sauvage et offerte au ciel Ne connaissant ni berger ni même chien pour aboyer Et ainsi assagir leurs soubresauts bouillonnants Ils ne manquent ni de ressource ni de génie Ils glissent dans les récifs les plus caverneux et profonds Que même le soleil ne s'y loge et ne s'y aventure Préférant sonner la chamade et se braquer aux ubacs
*Geste (la geste) : Ensemble de récits épiques relatant les hauts faits de héros dans la mythologie. Poèmes décrivant les épopées des héros de l'antiquité.
"Des mots, une histoire" d'Olivia Billington -2- Un poème à l'encens baudelairien, me paraît utile, pour résorber ces mots disjoints et torturants au nombre de huit: poulpe - lys - insomnie - fromage - superflu - désolé.e - crustacé - émotion
Mon délire nourri de mes agapes Me donne des insomnies tout au long de la nuit Crustacés et poulpes sont mes péchés mignons Du fin fond des abysses je revois mes mirages Me rappelant une vie désolée et superflue Égaré et ne sachant où aller dans cette triste vie Je me morfondais dans mes émotions galvaudées Mais de tous mes rêves pavoisés, un seul avait germé : Le lys que j'avais cueilli dans la vallée de mon coeur * Pour le fromage, je l'ai laissé au soin de maître corbeau
Dans mon village sillonné de sentes sinueuses et cendrées, je dialogue souvent avec la nature qui m'entoure de ses bras fleuris et de ses quelques fontaines murmurantes. Quand je me lève au petit matin, le reflet du soleil levant m'envoie un sourire affleurant l'eau de la mer méditerranée sur sa surface joyeuse ; ses vagues déferlent comme un jeu de sauts de moutons pour titiller les mouettes et autres oiseaux de mer avant qu'ils ne se rassasient de ses bienfaits nourrissants. C'est dans ce village que je me défriche parfois quand j'ai le vague à l'âme. Il faut dire qu'il est perché dans un coin de montagne éloignée du bruit et des funestes braiments des mécaniques de la ville. Quand je me retrouve dans ma petite maison parentale, le silence m'accapare comme une douceur légère et agréable, et la nuit, le ciel me drape de ses oripeaux constellés . Parfois, tout est plongé dans une clarté lunaire indéfinissable et ostensible. Seuls, le bercement du chant des oiseaux qui se préparent à dormir, les quelques sifflements d'un vent doux et les stridulations des insectes des champs, me rappellent à la vie temporelle.
"Des mots, une histoire" d'Olivia Billingtonreviennent, il s'agit de présenter un texte, composé des mots suivants : Activité- soleil- nouvelle- jardin- souvenir- sacré- broderie- pain- collision- printemps- souffle- rêver Dans mon beau jardin de rêve Somptueux et langoureux Je cueille sans fin de nouvelles utopies D'un printemps éternel et féerique Tout est broderie et fleurs sacrées Où le soleil souffle tel un grand désir Il brûle comme un pain chaud Savourant les délices de sa quiétude Et dans les bribes de quelques souvenirs Me parviennent de superbes visions Qui prodiguent des collisions joyeuses Comme d'un volcan en activité Dans les cœurs tourneboulés
Car son âme retiendra la vérité de votre coeur, comme le goût du vin persiste dans la bouche, alors que sa couleur est oubliée, et que le flacon n'est plus.
Khalil Djibran
J'ai longtemps cherché à lire dans mes rêves, mes rêves vécus et à comprendre le sens de la vie. Mais au fin fond de ma solitude qui a germé au fil des ans, je doute de l'être humain. N'est-ce pas, du reste, qu'on dit souvent que l'absence, l'éloignement ébrèchent les sentiments, oblitèrent les lignes de notre âme et estompent toute la fraîcheur et la beauté de notre coeur. Mais est-ce toujours le cas, si vraiment les êtres avaient du sang dans les veines et non de l'encre délébile, car pour les premiers, l'envolée se colore de vermeil et l'éloignement ou l'absence ne désemplit pas leur rêve, et l'amour ou même l'amitié, quand il est fort, il ravive à souhait le bonheur entrevu et fait revivre le passé, qui par son souvenir, il s'élève encore et grandit. J'ai longtemps cru en l'éclair du ciel quand il frémit d'orage propice et bienfaisant, et je doute aujourd'hui qu'il soit fécond pour espérer en lui un quelconque germe de vie.
La beauté rayonne dans la simplicité et la légèreté des choses.
Bizak
Un jour, sous notre ciel bleu délavé Nos cœurs ardents se rencontreront Je t'offrirai mille rêves en une brassée de saveur Et éperdument je boirai dans tes yeux azur Mes mains s'ouvriront comme un champ de blé Pour cueillir tes rêves dentelés Dans le soupir et la promesse D'écouter battre ton cœur échevelé Je respirerai le parfum de ta peau de jouvence Imprégnant entièrement la mienne enflammée Saurais-je atténuer mes élans de bonheur Pour toi, l'astre que j'ai toujours sublimé Qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il neige.
Parti, sans crier gare ! j'ai suspendu mon temps bloguesque. Comme le vent, j'ai sillonné maints coins et recoins, sur le sable oublié, sur les collines effacées, sur les mers indomptées. Comme le vent, je n'ai rien ramené dans ma besace que mes rêves oubliés Et comme le vent, je sèmerai des pépites d'amour, sur mon chemin de vie. Bien et heureuse nouvelle année à toutes et tous. Bizak Quelques mots laissés sur une oasis de passage: Qu'il est dur de nourrir les mots Quand l'amour part en vrille Les peines de mes jours volatils Me lacèrent les élans de mon coeur Pourquoi le ciel se met-il au gris Quand le temps s'y prête le moins ? Quelle est cette torpeur qui anéantit mon esprit Et malmène langoureusement mon âme ? Le monde est-il sans signifiance ? Alors que la vie est palpitante à l'horizon Il me tarde de reprendre la route Pour cueillir des présents lumineux Et pleins de si beaux chants immaculés