"La voix des poèmes, Corps de mots de Christian Olivier", cela m'a ravivé le souvenir d'un grand poète algerien, Tahar Djaout, assassiné par la horde terroriste, islamiste intégriste, un certain mai 1993.
Voici un des ses merveilleux poèmes que je n'ai pu m'empêcher de publier ici:
"Soleil bafoué
(...)
Faut-il avec nos dernières larmes bues
oublier les rêves échafaudés un à un
sur les relais de nos errances
oublier toutes les terres du soleil
où personne n'aurait honte de nommer sa mère
et de chanter sa foi profonde
oublier oh oublier
oublier jusqu'au sourire abyssal de Sénac
Ici où gît le corpoème
oublier les rêves échafaudés un à un
sur les relais de nos errances
oublier toutes les terres du soleil
où personne n'aurait honte de nommer sa mère
et de chanter sa foi profonde
oublier oh oublier
oublier jusqu'au sourire abyssal de Sénac
Ici où gît le corpoème
foudroyé dans sa marche
vers la vague purificatrice
fermente l'invincible semence
des appels à l'aurore
grandit dans sa démesure
Sénac tonsure anachronique de prêtre solaire
Le temple
édifié dans la commune passion
du poète
du paria
et de l'homme anuité
réclamant un soleil"
vers la vague purificatrice
fermente l'invincible semence
des appels à l'aurore
grandit dans sa démesure
Sénac tonsure anachronique de prêtre solaire
Le temple
édifié dans la commune passion
du poète
du paria
et de l'homme anuité
réclamant un soleil"
Hommage à Tahar...
RépondreSupprimerComme quoi écrire, c'est plus important qu'on croit.
Besos Bizak ♥
Ecrire et dire c'est aussi important: Djaout à la veille de sa mort, comme une prémonition avait déclaré, comme une sentence:" le silence c'est la mort, et toi si tu te tais tu meurs,et si tu parles tu meurs. Alors dis et meurs."
SupprimerBesos Jack!
quel bonheur! garnd merci Bizak
RépondreSupprimerC'est pour aussi un bonheur de faire connaître ce talent hors du commun:Modeste,écrivain,engagé,poète,humaniste,journaliste.
SupprimerMerci aussi Brigitte!
oh grand merci!
RépondreSupprimercher Bizak je relie ce poème si profond et sais tu de quel recueil il vient? Te dire aussi que je suis heureuse que ton blog revienne vers nous:)
RépondreSupprimerMerci chère poétesse !Brigitte
SupprimerA propos, Brigitte des recueils de poésie que Tahar Djaout a édité, il s'agit de :1) Solstice de barbelé, publié au Canada en 1975 2)L'Arche à-vau l'eau à Paris en 1978 3) Insulaire et Cie(1980),l'oiseau minéral (1982)à Alger.
SupprimerSublime....Est- ce une traduction ou ce pacifique révolutionnaire est-il francophone?
RépondreSupprimerCe n'est pas une traduction, Isabelle, c'est un francophone et un éminent écrivain et poète.
Supprimer(Voir google pour sa biographie).
En voici un autre:
(Poèmes 1971-1973. Tahar Djaout a 17 ans.)
Et déjà son cosmos :
« Et j’émis l’infâme désir d’éteindre jusqu’à
l’écraser sur ma poitrine d’ammonite
Le corps ruisselant des jeunes filles
Monsieur le Dévot je suis de l’Autre Race
celle des hommes qui portent
jusqu’au tréfonds de leur neurones des millénaires de
soleil
C’est à ce moment que le Dévot furieux me
déposséda
de ma peau et me jeta nu dans
les catalysmes nocturnes »
Merci, quelle merveille et comme je me sens de l' autre race en sympathie!
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