"...car ils ne seraient pas selon moi, mes lecteurs, mais les propres lecteurs d'eux-même, mon livre n'étant qu'une sorte de ces verres grossissants comme ceux que tendait à un acheteur, l'opticien de "Combray"; Mon livre, grâce auquel je le fournirais le moyen de lire en eux-mêmes. De sorte que je ne leur demanderais pas de me louer ou de me dénigrer, mais seulement de me dire si c'est bien cela, si les mots qu'ils lisent en eux-mêmes sont ceux que j'ai écrits..." C'était Marcel Proust qui écrivait à ses lecteurs
Sur le chemin du printemps
Lors d'une soirée enchantée,
J'ai vu apparaître dans le miroir
La gracile et menue silhouette;
Une innocente mademoiselle
Aux cheveux noirs de geai,
Dans une coupe régulière carrée.
L'allure de perdrix ou de gazelle
Elle portait un pull moulant sur la peau,
Elle devait s'appuyer sur ses quinze
Dix sept ou même vingt piges.
L'âge n'était pas l'horizon
Encore moins la raison;
Son regard sur moi attendri
Me prenant pour Adonis que je n'étais!
Même si ma carrure bien roulée
Me donnait un air attrayant et doux
Digne d'un Alexandre le Grand.
L'idylle était née déjà,
Emportés par nos émois
La passion nous dévorait.
De jour en jour, d'heure en heure
L'amour inassouvi nous affolait,
Le monde n'était qu'à nous deux.
Et puis, un jour de temps gris
Comme un imbécile et niais,
N'ayant pas pris la mesure
De la grandeur et de l'idéal
D'un amour ineffable
Dont flambaient nos cœurs.
Croyant vivre un caprice de midinette
En mal d'amour et d'aventure;
Et comme un jeunet cornichon
J'avais pris mes cliques et mes claques
Laissant la tendre nymphe céleste
En pleur et chagrin.
Mais hélas pour mon infortune
Mon coeur bien après le délit
S'était retrouvé en piètre état
De n'avoir pas su lire dans ses yeux,
Son dernier regard cristallin
Belle préface qui rappelle le rôle de reflet de l'écrivain,à savoir,en plus du talent préalable, la nécessité d' être sincère pour être crédible comme un miroir fidèle.Merci pour ce récit sincère justement mais n' aie aucun regret,si l' on ne fait pas durer une histoire, c' est qu' elle ne devait pas durer.Bises ô Bizak le bien roulé!
RépondreSupprimerLa poésie parfois nous entraîne au gré de nos envolées lyriques de l'instant quand nous sommes assaillis par des émotions intenses et laissent notre imagination se distraire pour le plaisir des mots.je t'embrasse Isabelle
SupprimerTon texte est très émouvant, il me rappelle mon chagrin d'amour de jeunesse...
RépondreSupprimerQui en plus s'appelait Alexandre.
J'avais raconté cet épisode turbulent de ma vie
ICI
Bises attendries et célestes
¸¸.•*¨*• ☆
Les mots qui jaillissent du fin fond de nos réminiscences expriment nos émotions personnelles du moment et principalement celles qui nous ont marquées profondément dans le passé. Ils(les mots) peuvent ainsi réveiller, quand ils sont extériorisées, ces moments d'émotions intenses vécus par nos muses. Oui c'est vrai Célestine, j'avais déjà lu ton billet sur le chagrin de ton enfance, peut être, ai-je aussi été influencé par tant d'émotions exprimées par tes mots.La poésie élève nos âmes et apaise la charge de notre condition humaine.
RépondreSupprimerBises élégiaques.
Emotion d'avoir inspiré un si beau texte, Bizak.
SupprimerMe voilà muse...c'est intimidant !
¸¸.•*¨*• ☆
L'échange des mots que nous partageons, nous enrichit mutuellement et de là, force est de tomber sous le charme de quelques uns, car un peu plus forts, un peu plus émotionnels, un peu plus mordants; Alors oui rassures toi, tu es une muse à la magie des mots.
SupprimerBises célestes.
Bonsoir Bizak,
RépondreSupprimerOups j'avais posté un commentaire mais je ne le vois plus et je ne me souviens plus de ce que j'avais écrit sous l'inspiration du moment. Néanmoins je peux résumer à nouveau en quelques mots, ce poème est une perle de nacre des plus raffinées et je l'ai relu assez pour m'en faire un collier.
J'espère que tu vas bien et je t'embrasse tendrement poète