Ne vous croyez pas plénipotentiaire du monde infini!
Les ans qui vous sont dus ne s'éternisent pas!
Rendez visibles nos chemins,
A nos pieds que vous aviez interdits!
Mais avisez vous des sots qui ne croyaient pas à la fin!
Ma muse, ah! ma muse m'a un jour suggéré de faire comme Noé,
De plier bagages et de me faire pour chaque chose une paire!
Une paire, deux paires et puis quoi après?
J'en ai ma claque, je change d'air, car celui-ci est trop vicié!
Je vais garer dans le désert où ne survit que le blasé basané!
J'ai trop longtemps attendu,
Sommes nous vivants ou presque?
Sommes nous morts ou presque?
Du verre à moitié plein le dos!
Que dire de ces révolutions mortes nées?
La peste ou le choléra, il faut choisir!
Je ne suis ni pour ni contre!
Jadis, j'ai fabriqué une idée
Qui devait me tracer une voie!
A peine avais-je pris la plume,
Que l'encrier s'est épuisé!
j'ai commandé aux chinois leur encre bleue,
J'en ai reçue du noir de geai
Comme la couleur du corbeau
Le renard était dans les parages
Il faisait le gué et me contait fleurette:
Un milliard de chinois et moi aussi!
Je danse au dessus du désert
Balayé par les vents
J'arrose ce palmier né nain,
Qui se plaignait de naître nain!
Je construis la maison des errants
Et allume la bougie blafarde!
je compte les pierres
Qui s'amoncellent sur mon chemin sans fin!
Je suis celui qui croit à l'infini des océans
Et qui permettent aux voiliers
De souffler le vent qui les dirige vers leur destinée!
Joli souffle épique et hugolien d' inspiration visionnaire, en effet, les choix proposés sont décevants, tandis que la vocation de réparateur est autrement plus gratifiante.
RépondreSupprimerTu as bien saisi la situation alambiquée et de la quadrature du cercle! Ce n'est pas encore le bout du tunnel!J'admire toujours tes observations perspicaces,chère poétesse.
RépondreSupprimerC'est un souffle du désert et je reviens du froid. Du coup, ça vient de me ressaisir le canayen. Magnifique.
RépondreSupprimerOrfeenix, c'est une observation épique.
Malheureusement, les dictateurs pensent qu'ils sont éternels.Beau poème.
RépondreSupprimer@La Rouge:Quand le souffle du désert rencontre celui du Nord, j'imagine l'alchimie "canayenoise" au pays des chameaux!
RépondreSupprimerLes dictateurs ont de beaux et paisibles jours mais enquiquinés par les poètes,les marcheurs, les barricadeurs,les empêcheurs de tourner en rond!
RépondreSupprimerTrès réussi, ce poème. J'apprécie! Si tu veux, je t'ai tagué sur mon blog aujourd'hui mais aucun souci si tu n'as pas envie de le faire!
RépondreSupprimerMerci Mango pour ton appréciation de mon poème et je suis aussi très touché par ta marque de sympathie pour m'avoir tagué sur ton blog!
SupprimerAprès une journée pour moi morose, ton tag m'a été un remontant!Merci.
Quel envoi. A me couper le souffle déjà court. L'éternité des dictateurs, qui ne l'est jamais, me tracasse de plus en plus car à peine débarrassés de l'un de ces polichinelles, les hommes s'empressent d'un élire un autre, bientôt entouré de courtisans, tous plus corrompus les uns que les autres.
RépondreSupprimerj'ai toujours été rétif à suivre ce genre de personnage. Et voilà ce qui m'arrive, je vis en bonne compagne avec les pierres, les vents et les marées dont je ne conteste jamais les lois. Au moins, de mon chemin, j'essaie d'être le maître, tâchant de le parcourir jusqu'au bout, loin des ces braillards patentés, marchands de canons et d'illusions.
Je crois encore fabriquer mes propres rêves et parfois les faire partager à quelques uns. Je crois aussi à la fraternité, de plus en plus rare, et, c'est à peu près tout. Et pour le reste, j'essaie de vivre simplement.
Merci pour ton très beau texte. Vœux d'amitié pour 2013
Roger
Merci Roger pour tes propos amicaux et imprégnés d'un esprit d'humanisme!Rien ne vaut que de vivre simplement loin de ce bling bling assourdissant et inutile!
SupprimerMerci aussi pour tes voeux d'amitié!Longue vie à ton blog magnifique plein de magnificence et de générosité!
Cher Bizak et merveilleux conteur
Supprimerquel vent de liberté tu souffles en mon coeur
je te souhaite tous mes voeux pour ce temps de Noël, il y a tant de combats par ici, je lis là 40000 morts en Syrie, et tant d'incertitudes que la trêve de Noël prend aussi tout son sens
Tous les mots que je prononce viennent du coeur,Brigitte! ils raisonnent en toi, femme de liberté, car ils touchent à l'essentiel de la vie qui est l'amour!Noël est pour moi, un doux souvenir de mon enfance,un doux souvenir d'amour!
SupprimerJe te souhaite tout le bonheur du monde!