Je ne les aime plus
Les mots sont si cinglants
Qu'ils m'étouffent parfois
Les mots sont si torturants
Qu'ils m'arrachent le bout de mes ailes
Les mots sont si méchants
Qu'ils me creusent le fond de mon âme
Ils m'effraient, me lassent, me lacèrent
Ils me donnent des estocades
Dans mes moments de rêve
Les mots, je ne les aime plus
Les mots, je ne les embrasse plus
Est-ce un moment fragile ?
Un moment de vide ?
Nul ne sait d'où ça vient
Je n'aime plus les mots
Bien sûr que c'est un moment de fragilité.
RépondreSupprimerQuand on aime les mots, il y a des moments où on leur attache trop d'importance.
Mais ton amour des mots reviendra, sois-en certain.
Enfin je l'espère sinon tes lecteurs seront vraiment tristes.
Cela me rappelle que j'avais écrit un billet sur les mots, car il y a eu plein de fois où les gens m'ont fait mal sans le vouloir avec leurs paroles.
Je t'embrasse cher poète blessé
Bisous très célestes
¸¸.•*¨*• ☆
Oui tu as raison la Céleste, mais parfois, pour moi en tout cas, ce sont les mots qui ne sont pas dit que je comprends le mieux.J'ai l'impression qu'ils prennent des valeurs incommensurables. Nous sommes fait, nous les hommes et les femmes, de mots rien que des mots, même si Dalida, disait et chantait: "des mots toujours des mots, encore les même mots". Mais là, c'était une toute autre histoire.
SupprimerJe t'embrasse ma Céleste consolatrice.
ton poème est magnifique en lui même, bizak...
RépondreSupprimeril résonne en moi...
Merci pour ton commentaire Coumarine. J'imagine l'effet qu'ils ont pour toi, les mots, toi qui les a triturés, malaxés, remués, jetés, rejetés, récupérés presque tout le long de ta vie. Je mesure l’émotion de tes mots aujourd'hui pour mon poème. Merci beaucoup
SupprimerBonjour bizak, parfois certains mots font mal, je comprends mais retenons seulement ceux qui sont bienfaisants en les gardant dans notre coeur.
RépondreSupprimerDoux après-midi, mes amitiés.
Un poème c'est un ressenti d'un moment de bouillonnement où on exprime par des mots les maux des mots. Belle après midi aussi Denise
SupprimerAh non Bizak, tout mais pas çà! ne lâche pas les mots, cela me rendra trop malheureuse car je les aime autant que toi mais ne sais pas les faire danser, virevolter, rimer, danser et toucher le cœur de ceux qui les lisent. Alors, prononce les, vas-tu me dire . Et là, réside un autre problème ! je ne peux pas prononcer des mots qui font mal car j'ai horreur de blesser et, par pudeur, ne peux dire ceux qui pourraient faire du bien beaucoup de bien, ceux qui sont au bord de mes lèvres et qui sont attendus par une oreille...... (là le mot ne me vient pas pour qualifier cette oreille qui espère que mes mots sortent ;-)
RépondreSupprimerQuand on est sensible aux mots, ou même à tout ce qui nous entoure comme c’est le cas de tous ceux et celles qui touchent à la poésie,à la peinture, à l’art en général, on crée un autre monde ou une autre image pour dire l’indicible, comme si on fouine profondément l’être pour faire ressortir à l’air tout ce qui l’étouffe et une fois libéré, il trouve une forme d’apaisement et de libération. L’amour est son essence même pour l’exprimer mais son interprétation est fonction de la sensibilité du lecteur. Sinon les mots c'est de l'amour quand ils sont exprimés avec toute son âme, même s'ils paraissent parfois même blessant.
SupprimerMerci Chinou pour tes mots pleins de vérité mais aussi d'émotions.
Bise à toi
Parler peu est une bonne attitude. Les mots sont des vibrations. Autant les choisir. Le silence c'est pas mal ?
RépondreSupprimerLe poète est aussi celui qui crie en silence, les mots sonnent et sont tonitruants mais il faut les extirper de leur cocon pour leur donner leur humanité mais aussi exprimer l'intensité de l'idée par leur arrangement.
SupprimerMerci Daniel pour ton commentaire indéniable et juste.
Oui Daniel 'parler peu' est une bonne attitude mais il faut savoir de temps à autre choisir ses mots pour communiquer, échanger, partager. Le silence, seul, à 2 ou à plusieurs c'est génial, le tout est de savoir le maîtriser afin de ne pas s'enfermer dans une tour d'ivoire.
SupprimerTout beau mais triste, j'espère que tu retrouveras l'amour des mots! Bise, bonne soirée toute douce!
RépondreSupprimerLes mots peuvent être violents parfois, mais ils restent des mots qu'il faut disséquer et les laisser s'envoler pour s’aérer et prendre de l'altitude avant de reprendre leur place douillette et chanter l'amour.Bise Lina, merci pour tes mots
SupprimerOui, Bizak, c'est sans doute un moment fragile.
RépondreSupprimerIl faut juste patienter, laisser les mots se reposer.
Qui sait, sans que l'on saura d'où ça viendra quelques uns d'entre eux viendront t'embrasser... et l'envie de leur prendre la main, pour les emmener sur un chemin avec toi, surgira.
Tu as perdu, certes le goût des mots à écrire.
Il te reste celui de la lecture.
Belle journée.
Oui El linda, c'était dans un moment de vide, que l'emportement avait dépassé mes intentions; mais heureusement j'avais repris rapidement mon béton de pèlerin pour courir après les mots et en faire des chaines d'amour. Un clin d’œil au fabuleux roman de Daphné du Maurier: "La chaîne d'amour".
SupprimerBelle journée aussi à toi ElLinda.
Instant fragilisé, sûrement, bizak, qui n'a pas duré puisque tu as repris, dis-tu, rapidement ton béton de pèlerin, heureusement pour toi, pour nous qui aimons tes mots... ta poésie... mais parfois, "les mots manquent aux émotion" (Victor Hugo)...
RépondreSupprimerJe te souhaite une très douce soirée.
Den
"les mots manquent aux émotions"......
Supprimermes excuses à Victor Hugo et à toi bizak pour cette grosse faute !
Den
Comme je le disais dans les autres commentaires, les mots peuvent nous blesser, mais il faut vite les amadouer et leur rendre leur humanité. Il n'y a que dans l'amour qu'on trouve notre grandeur et notre magie pour transcender nos douleurs et nos doutes. Tu n'as pas à t'excuser Den, pour un "s" oublié, cela nous arrive nous souvent.
SupprimerMerci pour tes mots toujours à point.
Belle journée
Je suis heureuse d'avoir lu ton précédent billet avant de lire celui-ci, Bizak, je suis ainsi soulagée de voir que tu embrasses à nouveau les mots et qu'ils te le rendent bien. Tu es un poète, Bizak, et les poètes sont très sensibles aux mots et ressentent encore plus que les autres leurs vibrations. Certains mots font mal, il ne faut pas s'y attarder, et écouter chanter juste ceux qui nous font du bien et qui nous enchantent le coeur.
RépondreSupprimerJe t'embrasse fort, Bizak.
Tu as raison Françoise de commenter, l'après ce billet, qui te donne un peu plus d'enthousiasme. Il est vrai que ne plus embrasser les mots, c'est comme demander aux poumons de ne plus aspirer d'air. Oui certains mots font mal, et il faut savoir toute raison gardée, les échanger par les plus doux. Et c'est ce que j'ai fait Françoise.
SupprimerJe t'embrasse aussi Françoise et merci pour ton joli commentaire;
Si je m'attendais à un titre comme ça de ta part, toi un tel amoureux de la poésie.
RépondreSupprimerJe ne peux que parler que pour moi. Cela m'est arriver de ne plus aimer les mots, c'est parce qu'eux ne souhaitaient pas que je les embrasse.
Mais ma vie a fait en sorte que pendant un moment j'ai essayé de vivre sans. Cela m'est impossible.
On a tous ces moments de vide qui nous étreignent la gorge, ou l'estomac, de ne plus aimer les mots. Les mots ont cette force quand ils éclatent, de nous emporter comme dans un tourbillon sans savoir très souvent où l'on atterrira. Mais heureusement, ils ont ce ressort aussi pour nous permettre de nous retrouver frais et dispos pour d'autres avalanches de mots bien plus puissants et plus beaux, ceux-là. Merci pour ton commentaire villaseurat
Supprimerj'ai lu l'arôme des mots avant celui-ci; amour et détestation mais quel amour!
RépondreSupprimerOui, il est préférable de lire ce billet en dernier, ça a moins de désespérance pour les mots. Merci sylvie.
SupprimerLes mots s'en vont
RépondreSupprimerLes mots s'en viennent
Libres et taquins
Ils s'envolent de nos plumes
Reviennent parfois tendres et langoureux
Ou brillent par leur absence, leur désinvolture...
"Les mots
Ces mots que l'on voudrait entendre, que l'on voudrait dire, que l'on n'entend pas ou mal, ou pas comme il faudrait, pas au bon moment...
Ces mots qui trottent, qui s'échappent, que l'on perd...
Ces mots qui veulent dire tant de choses et jamais les mêmes quand bien même on les emploie pareil...
Ces mots tendres, ces mots doux, ces mots que l'on s'envoie comme des balles quand on a mal et qu'il faut blesser l'autre car ce n'est pas normal de souffrir seul...
Ces mots, ces babillements d'enfant, ces chevrotements de vieux...
Ces mots, nous accompagnent tout au long de notre vie. Mots parlés, mots pensés, mots caressés, mots aimés, ils sont tout ce que nous sommes et e les aime pour tout ce qu'ils disent...."
"Histoire de mots" Accee Nort (écrivain du cordon d'or")
Sublime poème pour dire les mots par les mots ! Ces mots, nos compagnons de route, nos compagnons de toujours. Merci Marie
SupprimerBonsoir Bizak,
RépondreSupprimerEncore un billet à se délecter, d'abord de ton poème si révolté, si sincère alors j'espère qu'il fut curatif. Ensuite, de la discussion entre amis sur les mots que j'ai trouvée passionnante. Alors j'ai envie d'apporter mon point de vue même 2 ans après, pour moi, les mots sont à l'image de celui qui les dit ou les écrit mais pas de celui qui les reçoit alors ensuite c'est de la tolérance, de l'empathie que se fait l'ajustement ou pas. Les mots durs, tristes, cinglants, révoltants ou révoltés doivent avoir une raison d'être sinon ils sont gratuits donc méchants. A l'inverse de tous les mots d'amour ou d'amitié, joyeux, élogieux, bienveillants, bref tous les mots doux ! Mais cela bien sûr n'engage que moi !
A bientôt Poète