La nuit, les étoiles sont ivres Quand le désert s'évapore Elles sont happées par le cosmos infini Elles dansent et entrent en transe La lune en liesse frémit de joie Le ciel éblouissant et scintillant Donne un carnaval de lumière Par devant moi, le sable qui siffle Et le vent qui entonne de sa voix Une musique aux airs fulgurants
Les nuages dans leur délire De nous rendre le ciel gris Griffant le soleil moribond De leurs ailes sombres Pèsent sur nos cœurs. Mais les voilà sautillant Se gonflant d'eau Arrosant les champs Abreuvant la terre Éclaboussant les jambes nues Des sirènes de passage. Alors renaissent les sources Fleurissent les arbres Éclate le soleil Gazouillent les oiseaux Fredonnent les abeilles Et ce qui vaut mieux Par dessus ce joli festival Que naissent les poètes ! Que s'ouvrent les cœurs ! Que jaillisse le bonheur !