mercredi 28 février 2018

Du haut de ton jardin !


"O récompense après une pensée
Qu’un long regard sur le calme des dieux". 
Paul Valéry

Lorsque la main d'un homme effleure la main d'une femme, tous deux touchent à l'éternité.  Khalil Djibran



Tu t'envoles de tes ailes épandues
Pour parcourir les espaces fleuris
Et toutes les prairies sauvages et radieuses
Ne te demande pas pourquoi
Mes silences sanglotent parfois
Avec mes rêves impétueux et étendus
Dans mon chemin parsemé de lotus bleus
Le ciel vacant du printemps boudeur
Se range parfois derrière des nuées grises
Il gémit et tremble dans son désert azuré
Mais toi la Venise aux pierres blanches taillées
Pétulante et gracieuse sur ton île greffée de pins
Ce toit tranquille au dessus des flots, cher à Valéry
Où tu clamais ton si beau poème
Fait d'une rose de vent qui capte l'or du premier soleil
Donne-moi encore le souffle de renouveau
Pour reprendre les sentiers escarpés
Qui mènent au firmament fabuleux
Là ou les cris des mouettes se mêlent au tumulte du temps.  


71 commentaires:


  1. "O récompense après une pensée
    Qu’un long regard sur le calme des dieux".

    L'épitaphe de Paul Valéry me semble convenir parfaitement à ton très beau texte. Amitiés.

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    1. Oui, elle est bien mise en évidence, l'épitaphe, là où elle mérite d’être. J’ai relu entièrement le poème de Paul Valéry en la circonstance. http://users.telenet.be/gaston.d.haese/valery_le_cimetiere_marin.html
      Merci Edualc

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  2. Coucou mon cher poète. Quand l'être aimé donne la force de reprendre la route, de franchir les obstacles, de s'élever au-dessus des turpitudes terrestres, c'est un instant magique qui dure l'éternité. Merci pour tes mots qui me font voyager au-dessus de cette terre de nouveau toute blanche chez moi ce matin. Bises alpines.

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    1. Je suis ravi chère Dédé, que tu te retrouves dans mes petites effusions théâtrales qui me traversent quand j’ai l’âme éthérienne et volatile. Oui c’est si bon de s’élever au dessus des turpitudes terrestres…Alors voyage toi aussi pour d’autres altitudes tant que ça te fait du bien.
      Merci Dédé
      Bisous ravis

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  3. Un beau voyage d'esprit, d'amour....ton poème est plein de tendresse et
    d'affection, merci pour ce partage, Bizak. Belle journée. ZaZa

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    1. Comme c’est gentil à toi, ZaZa, de dire de si belles choses, tes mots sont aussi pleins de tendresse et d’affection.
      Merci beaucoup
      Bise à toi

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  4. "Lorsque la main d'un homme effleure la main d'une femme, tous deux touchent à l'éternité." c'est tellement vrai !! le début d'un très beau voyage , comme ton poème bizak...
    je t'embrasse

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    1. Oui, ils sont sublimes ces mots de Gibran, ce poète, écrivain qui avait jalonné les sentiers de la vie avec sa sensibilité et sa poésie qui lui avaient pétri son âme pour chanter les valeurs humaines dont l’amour et la liberté.
      Je t’embrasse de retour chère amie

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    2. Bizak , bonsoir, une réponse sur mon blog...
      Bonne nuit ! bisous

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    3. Merci noëlle !
      Belle journée

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  5. Quel cadeau splendide, le souffle du renouveau est plein de promesses. Merci Bizak pour ce moment de grâce, douce journée. brigitte

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    1. Je partagerai avec toi chère poétesse ce cadeau splendide avec une immensité de plaisir et puis surtout avec tes mots si gracieux et qui font tellement de bien.
      Merci, chère Brigitte.
      Belle fin d’après -midi

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  6. Le souffle du renouveau émane du fonds de toi, il remplit déjà ta poitrine d'un air pur qui exalte tes mots.

    Là ou les cris des mouettes se mêlent au tumulte du temps.
    Ce dernier vers me touche. Je ne les écouterai plus de la même manière lorsque je serai auprès de la mer que j'appelle mienne.

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    1. Comme c’est très touchant Cher Alain, je prends tes premiers mots, comme une gratification de ta part. Comment ne pas sentir tant de délicatesse dans tes mots, quand je sais que chacun d’eux est dit avec mesure et pondération, et cela me ravit d’autant plus que tu es plein de sagesse, car la vie, mon ami, n’a vraiment pas su faire dans la dentelle avec toi.
      Pour ta conclusion, certainement que je réagirai de même lorsque je serai auprès de la mer..
      Merci Alain X

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  7. Un bien beau poème. Le renouveau est toujours source d'un nouvel élan !

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    1. Venant de toi, ces mots sont à inscrire en lettres d’or. Daniel, ta sagesse me parle !
      Ravi de ta visite
      Bien à toi

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  8. Parfois, il faut peu de chose pour sentir le renouveau au fond de soi. Ton poème est magnifique Bizak, un grand merci pour tes tendres mots.
    Bisous ♥

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    1. Cela me ravit comme toujours chère Denise, pour tes mots plein d'affection.
      Merci chère amie
      Bisous

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  9. Renaitre, aller plus loin, heureux, riche de tout ce qui ne s’achète pas, se dépasser, trouver le bonheur... et porter en soi l'amour.
    Un beau sentier à parcourir...
    Ton texte ne touche pas le cœur, il y rentre.
    Merci.

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    1. C'est agréable de t'entendre écrire, ces mots qui m'indiquent que tu sais ce qu'est le sens de la vie, dans ses turbulences et ses bonheurs.
      Merci beaucoup Etienne

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  10. Une rose a percé la pierre de la neige
    Une rose a percé la pierre de l'hiver
    Galopez dans le ciel, chevaux blancs des cortèges
    Une rose a percé la pierre de la neige

    Une rose de vent en haut du Mont Saint Clair
    A capté, fugitive, l’or du premier soleil
    Sur la ville endormie dans ses troubles merveilles
    Et dardé ses rayons sur mon cœur entr’ouvert

    Alors j’irai m’asseoir au bout des crépuscules
    Regarder le soleil s’effondrer dans la mer
    Et les bateaux me paraîtront si minuscules
    Du haut des Pierres Blanches où le ciel est si clair

    Dans le port, les marins tutoieront les étoiles
    Et l’ombre de Brassens enserrera mon cœur
    Cependant que la nostalgie comme une voile
    Bercera en mon âme une morne douceur

    Et de l’Etang de Thau au bar de la Marine
    De la Corniche en fleurs à ton blanc cimetière
    Je trainerai partout un indicible spleen
    La rose aura percé la pierre de l’hiver

    Les blancs chevaux d’écume en leur mousseux cortège
    Crieront comme les mouettes ce malheur fatal
    Une rose a percé la pierre de la neige
    De ses maudits piquants sur le pont du canal


    Voilà le poème que j'avais écrit un jour dans ce décor somptueux des Pierres Blanches, qui correspond si bien à l'ambiance que tu décris dans le tien...Merci, cher Prince du désert, de ranimer par la magie de l'écriture, cet endroit enchanteur. merci d'en avoir cité une ligne. La plus belle.
    La poésie relie les gens par dessus les nuages.
    Bisous de brise marine
    ¸¸.•*¨*• ☆

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    1. Ah ! mais j’ai déjà reçu ce poème que tu m’avais envoyé par mail, il y’a déjà longtemps.
      Je croirais lire Bérimont, pour la première strophe surtout. Sinon, il est beau, ton poème.
      Merci pour ton commentaire même tard dans la nuit et sans clair de lune.

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    2. Je ne connais pas Bérimont, mais je prends cela comme un compliment.
      Merci cher poète, tes mots me touchent comme toujours, et ton texte, que je n'ai pas eu le temps de commenter car, oui, il était fort tard et la lune était cachée derrière de gros nuages noirs, ton texte est une merveille.
      Il appelle tous les sens à goûter la splendeur des lieux enchanteurs que je suis heureuse de faire partager à un ami, quand il connaît la valeur magnifique des arbres, des couchers de soleil et des lignes d'écume sur la mer du soir.
      La rencontre des mots, des couleurs et des songes est une de ces correspondances magiques que chante Baudelaire.
      Je l'ai ressentie très fort en lisant ton texte admirable.;-)
      Baisers du fond du coeur
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    3. Oups, Alzheimer me guette !
      Effectivement, si le poème est bien de moi, les quatre premiers vers sont de Bérimont, puisque mon poème avait été écrit dans le cadre d'une contrainte d'écriture que tu trouveras ICI.
      Et tu trouveras mon texte dans le cadre de cet atelier d'écriture. Comment ai-je pu l'oublier ? J'avoue quedepuis quatre ans, les événements de ma vieont un peu entamé ma pauvre tête...
      Je l'avais appelé « Spleen » et je trouve que ce titre lui va bien...
      Je te présente mes excuses pour cette faille de ma mémoire.
      Bises confuses.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    4. Ne t'inquiète pas chère Célestine, avec tout ce que tu essaimes comme écrits sur tous les blogs,forcément tu t'en mêles les pinceaux ou comme l'abeille, s'entortille, les "pelotes", quand, en butinant les fleurs, il lui reste parfois un peu de pollen qui lui colle à ses pattes. Ce qui, grâce à dame nature,ce reste de pollen sera déposé sur le pistil des autres fleurs qu'elle va aussi butiner.
      Non, j'ai vraiment aimé ton poème, et la strophe qui y était ajoutée par erreur, ne convenait pas,je l'avais senti comme sur superfétatoire.
      Merci de tout coeur pour ce beau cadeau, chère amie.
      Tu n'as nul besoin de t'excuser et cela arrive surtout à ceux et celles qui butinent beaucoup.
      Je t'embrasse butineuse féconde

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    5. Oups! il faudrait ajouter après le premier paragraphe( après butiner...)...Et le reste déposé de pollen dans le pistil de la fleur, permet de féconder la fleur( pollinisation).

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    6. Merci pour ce cours de botanique et d'entomologie appliquée, cher Bizak. 😊
      J'ai enseigné un certain nombre d'années à mes élèves la pollinisation par les abeilles, et tu sais, si tu te souviens de mon billet « j'ai le bourdon » combien ces petites bêtes sont importantes pour moi.
      Ta métaphore apicole adaptée à la poésie est charmante, et je constate que toi aussi, tu es un grand butineur. Je te retourne donc le compliment, mon ami. Il est mérité.
      C'est sans doute ce que j'apprécie le plus en toi, depuis que je te connais, cette ouverture sur les autres. Et ce don de dire à chacun tes plus beaux mots, tes compliments les plus sublimes, comme des grains de pollen qui fécondent l'imagination des lecteurs.
      Bisous bzzz bzzz 🦋
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    7. Cela me réjouit que mes métaphores te plaisent et j'aime bien aussi la tienne si ça peut féconder l’imagination de mes lecteurs.
      Merci pour tous commentaires, ils sont féconds et chaleureux, comme leur auteur.
      Bisouzzzzz 🦋🦋

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  11. Bonjour cher Bizak, j'en ai les larmes aux yeux!!! J'ai tellement vécu ce bonheur avec mon cher André mais 10 ans passé, il s'est envolé vers un nouveau départ, sa nouvelle mission dans l'au-delà... Ton poème me touche au plus profond de mon coeur! Merci pour ce beau moment tendresse! Bise, bon vendredi tout doux!

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    1. C’est très touchant ce que tu dis Maria, L’amour qu’on avait vécu, ne peut s’envoler et disparaître sans laisser, des images de tendresse, des moments de beauté. Si par mes mots des beaux souvenirs te reviennent comme un vent de douceur, cela me fait grandement plaisir. Oui, la poésie est indubitablement un chemin qui mène aux rêves les plus fous.
      Belle journée Maria
      Bisous rayonnés

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  12. Comme l'amour est beau et simple quand il est amour. S'il s'éteint, que de contraintes... et l'envol ressemble à un maladroit plongeon....

    Vole, vole haut!

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    1. L’amour est beau quand ses ailes trouvent le vent en poupe et alors il se frétille dans le ciel dans toute sa beauté profonde et .
      Je vole, je vole !
      Merci Edmée
      Mes bises

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  13. " Partout où des mains se joignent et se rejoignent
    continue la plus vieille histoire de la nature
    et de l'humanité, la saga de la solidarité.
    De nouvelles mailles se nouent au filet
    qui nous retient de tomber dans l'abîme de l'inhumanité. "
    Christiane Singer
    ***

    Tes mots nous conduisent sur "ton chemin parsemé de lotus bleus" et on se prend à rêver de villes aux pierres blanches où la rose des vents éblouit ceux qui la regarde...Et le cri des mouettes nous emmène vers des envols majestueux au-delà du "cimetière marin" cher à Paul Valéry....Une page de toute beauté!

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    1. Quelle sublime citation de Christiane Singer !Et tes mots rajoutant leur plaisir d'inonder le ciel de leurs chuchotements mêlés au chant des mouettes qui planent gaiement.
      Merci pour ton enthousiasme et ton souffle poétique, douce Marie

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  14. Cette muse, cette Venise n'a pas jouer l'arlésienne. Elle a répondu à ton appel. Ce beau poème - qui est aussi un bel hommage à Valery et son grand poème - en est la preuve.
    A bientôt.

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    1. Belle formule de l'Arlésienne ! Oui c'est tout à fait vrai, si l'on considère que les rêves s’accomplissent quand les maîtres de céans y sont favorables. Paul Valéry,le chantre avéré en est Un.
      Merci Patrick
      Oui, à bientôt

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  15. Pour être heureux, il faut avoir en soi l'amour de l'autre, sans vouloir le posséder. Si on veut le bonheur de l'autre, on doit être capable de lui donner des ailes et le laisser partir .... même si on doit souffrir. Le vrai amour est à ce prix.

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    1. Ravi Lauriza de te voir de retour parmi nous. Oui,l'amour n'a que faire des contraintes, il doit être libre de voler, de planer, mais aucunement, il n'a besoin de règles austères, il ne saurait vivre plus longtemps, autrement.
      Merci de ta visite Lauriza
      A bientôt

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  16. Les cris des mouettes dans le flot des vents
    les terres embrumées et le roulis des vagues
    les larmes de la mer, les galets du voyage
    semblent s'unir pour nous chanter le renouveau
    cadeau précieux des heures d'or, légères et parfumées
    des premiers souffles du printemps

    Merci Bizak pour ce merveilleux poème.Bises toutes printanières

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    1. Merci aussi à toi, Balaline ! ton poème ici est comme une touche finale, pour agrémenter cet espace fleurie que vous avez bien voulu honoré toutes et tous par vos mots gracieux et chaleureux.
      Bises comblées

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  17. Comme je suis en retard, j'arrive après la touche finale... C'est beau, tendre, passionné et mélancolique comme la liberté d'un être qu'on aime et qui veut la porter ailleurs... et parce qu'on l'aime, on le laisse faire... en souhaitant son retour. Tu m'as ramenée direct à cette chanson: https://youtu.be/F3aCyLQgKXA
    Merci pour ça ♥

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    1. Tu fais comme ton coeur t'emmène, La Baladine, les mots sont plus vrais et plus tendres quand ils tombent tout seuls et sans fioritures.
      Merci de ton passage. Oui la chanson de Julien Clerc, elle est déjà très loin.

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  18. Bonjour Bizak
    Que de jolis mots pour dire ces bleus au cœur laissés par un battement "d'elle" qui ne laisse plus la place qu'aux rêves ...
    La citation de Khalil Djibran est tellement vraie. Quoiqu'il arrive, rien ni personne ne pourra jamais détruire ce lien ... fussent-ils séparés par les aléas de la vie.
    Merci Bizak, tes mots me touchent ... beaucoup ...
    Je te souhaite un beau dimanche ... Bises à toi

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    1. Oh ! Viviane comme tu manques beaucoup à blogo, tu disparais comme un rayon de lumière qui s’effrite en un silence palpable et tu réapparais comme un joli printemps apportant le soleil tout entier.
      Merci Viviane pour tes gentils mots toujours poétiques.
      Belle journée à toi
      Mes bises ravies

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  19. Ces mots là sont autant de promesses de voyages volées au chagrin qui passe et portées par le petit vent de l'espoir et de l'allégresse! Un bel hommage attendri à Valéry et son cimetière marin! Le cri des mouettes l'emportera sur le tumulte de la vie, l'amour se doit de toujours triompher! Une bien belle page d'écriture et de poésie vraie!

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    1. Je te remercie Alézandro, pour tes mots très élogieux ! Oui c'était un beau clin d’œil au poète Valéry dans sa dernière demeure.
      Bien à toi Alézandro

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  20. Que j'aime ces "rêves impétueux"!
    Cimetière marin de Valery, et en face celui de Brassens, se renvoient-ils des vers de renouveau?
    Merci pour tout, besos!

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    1. Celui de Brassens, se trouve plus bas vers la corniche ! en tout cas pour Brassens, je sais qu'il lui avait envoyé de beaux vers de son vivant avec sa fameuse chanson: "Supplique pour être enterré sur la plage de Sète".
      http://www.grandsudinsolite.fr/410-34-herault-ou-est-la-tombe-de-monsieur-brassens-.html
      Merci à toi Colo
      Bises

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  21. Un petit coucou, bizak. Ravie de te trouver chez moi dans "les folowers":-).
    Bises. ZaZa

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  22. Merci bizak,
    J'aime cette envolée jolie
    en quel beau voyage tu nous dis là

    des images me prennent, alors je t'envoie en retour les miennes :

    LE RAPACE

    Sous les quatre saisons, j’observe avec bonheur,
    La griffe du vallon d’où je construis l’idée
    D’un oiseau s’élançant du ciel filant l’ondée,
    Et l’outil, ce matin, se fourbit au veneur…

    Quand de l’orage nait le grand aigle pêcheur,
    Quand ma tasse de thé en reste bouche bée,
    Mes jumelles, d’un coup, retraversent la baie,
    Ourlant les flaques d’eau de reflets de fraîcheur…

    Et je hurle, à travers la lucarne solaire,
    Un rêve à l’équilibre, un paysage heureux
    Où s’emporte au lointain mon regard circulaire :

    À l’aube des forêts, plane sur la clairière,
    Dans les nuages blancs, la fièvre carnassière
    D’un rapace chasseur qui s’imprime de bleus…

    Et moins drôle, mais bon :

    MON REPAIRE

    Je vole par dessus la montagne enneigée
    Je fends l’azur avec de l’or vif plein les yeux
    Puis je fonce soudain vers un grand pré herbeux
    Et plane au raz du sol dans cette autre contrée…

    Voilà la ville grise au bord de mer immonde
    Lors tombant en cette eau qu’elle enferme sur moi
    Je nage un long moment refoulant mon effroi
    Dans le glauque des vagues où je suis seul au monde…

    Je m’en veux retourner au soleil de mon père
    Retrouver la blancheur des grands monts verglacés
    Me cloîtrer simplement lové en mon repaire
    Attendant, frissonnant, la mort sur mes années…

    On est de drôles d'oiseaux poètes, rire

    sinon je t'ai posé une question sur mon blog, et pas obligé de répondre là-bas…


    à bientôt

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    1. Majestueuse poésie que tu égrènes Cavalier ! Le rapace ou le repaire sont magnifiques dans leur envolée lyrique. Tu manies avec leste et charme, le sonnet et les quatrains, c’est admirable.
      Merci pour cet élan poétique qui me ravit.
      Pour ta question sur l’autre blog, je t’y ai répondu.
      Bien à toi

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    2. oui, merci merci poète bizak
      ta réponse chez moi m'a ému
      des souvenirs de famille côté mirete me sont revenus
      - souvenirs oraux, entendus certes, mais ils sont dans ma tête pour toujours -
      en te lisant...

      excellent week-end à toi

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    3. Mais de rien mon ami! je partage tes sentiments de bon coeur.
      Merci aussi
      Bien à toi

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  23. Si merveilleux poème, cher Bizak....
    merci de nous l'offrir.
    Bisou à toi.
    Den

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    1. Merci Den, tout le plaisir était pour moi
      Bisous

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  24. A petits pas
    A petits bonds
    Frapper à la porte du vent
    entrouvrir les hirondelles
    et passer par le seuil de ton jardin
    le bout d'une aile
    pour te dire
    bonsoir
    cher
    poète
    j'espère que
    tu vas bien
    ¸¸.•*¨*• ☆

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    1. Merci pour ces mots juteux et ravissants !

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    2. Juteux comme le fruit cueilli à l'arbre par le voyageur assoiffé !
      Bisous étoilés de lueurs
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    3. J'ai toujours pris la poésie comme un aliment de l'amour et les mots juteux eux me nourrissent l'âme.
      Une bise étalée sur ton regard diapré, chère fée.

      NB: Quelques indispositions m'emp^chent de dandiner sur la toile. L'inspiration se morfond chez moi.

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  25. Un petit coucou de mardi cher poète. J'espère que tu vas bien et tu cherches de
    l´inspiration pour pouvoir nous offrir un autre beau poème ;-). Pensée poétique. À bientôt! ZaZa

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    1. Oh! comme c'est gentil ZaZa pour tes mots si aimables. Oui, l'inspiration se fait désirer, mais il est vrai aussi que j'ai du pain sur la planche avec du travail.
      Mes pensées poétiques aussi.
      Merci Zaza
      Belle soirée

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  26. ne dandine pas cher poète, étoilé, non
    vaque vaque vaque encore mais pas trop
    dommage, je suis venu j'ai vu et j'en veux d'autre, moi
    je te dédie mon cavalier au désert

    je ne sais même pas s'il y a du désert près de Béjaïa...

    on m'a juste dit qu'à Sidi Aïch ce N'était la foule...

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    1. Ce qui est bien avec toi Cavalier, c'est que tes sillons sont toujours pavés de poésie, et ces jolis mots ne sont pas en reste. Non le désert est beaucoup trop loin, c'est comme traverser toute la méditerranée mais dans le sens inverse.
      J'irai visiter ton blog pour y découvrir ton cavalier au désert, promis.
      Bien à toi

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  27. Dis quand reviendras-tu dandiner sur la toile ?
    Dans ce ciel de poètes où tu scintille des mille feux, je ne suis qu'une petite étoile, mais je t'envoie mes plus beaux rayons pour te toucher du bout de l'âme.


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    ღ˛°* ღ ღ Un bisou céleste pour toi

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    1. Je dandine parfois tout seul là-haut sur les nuages quand ils ne froncent pas trop leurs sourcils. Dans ce ciel de poètes tu y prends la grande place, moi je ne suis qu'un brin de paille dans cette multitude d'étoiles, dont tu en es une des leurs plus éclatantes..
      Bisous

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  28. Bonjour Bizak,
    Tes poèmes me sont devenus drogue et matin ou soir il me faut ma dose quotidienne. Au moment de l'extase, á chaque fois me submerge une etrange impression de déjà vu... troublante reminiscence !
    "...Pourquoi, par moment, tu me tyrannises
    Lorsque, voûtes en l'air, tu t'organises
    Pour piétiner, seuil du firmament,
    Mes vœux de ton fougueux tempérament,
    Annihilant mon ciel de poétesse.
    Tes longues absences d'hier, était-ce
    Un châtiment ? je n'en vois la raison
    Quand tu es une reine en ma maison,
    Imposant ta majestueuse empreinte
    Sur tous les lieux que mon regard emprunte..."

    Aurais-je trouvé mon frère de plume ?
    A demain Poéte

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  29. Merci, merci! douce poète, tes mots me sont fougueux et douillets à la fois, mais je sais que ta langue est poésie, elle s’enflamme,elle s'envole en osmose avec les nuées du ciel qui planent et comme un lourd trésor, laisse jaillir de la lumière et fait arroser la terre sublime de ces perles dorées.
    Nous sommes et nous faisons une seule plume, Marlène, quel bonheur que tes mots.
    Bien à toi.
    NB: Pardonne-moi chère Marlène, de ne pas avoir encore bien parcouru ton blog pour m'imprégner de tes poèmes sur ton blog, même si j'en ai sillonnés quelques uns. Mais je le ferais. Cet extrait dont tu m'as fait l'honneur de m'envoyer ce matin , est, je le sais, tiré de ton poème: Décalogue poétique - Prière 09. que j'ai trouvé très beau, et plein de fougue.

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    1. Bonjour Bizak,
      Pas d'inquiétude tu n'as rien à te faire pardonner. Je suis fille de Liberté alors je sais respecter celle des autres et puis rien ne vaut l'élan qui vient spontanément du coeur ! Comme tes 5 dernières lignes où tu m'as fait l'honneur d'identifier un de mes écrits.
      Je te dis à bien vite gentil troubadour

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    2. Merci, Marlène, j'aime bien ton commentaire, si plein de sagesse et de gentillesse.
      Oui, c'est vrai, j'aime bien me laisser aller, le moment où il faut aller, et mettre les mots convenant et bienséant, mais surtout dire ce que l'on ressent d'un écrit, poème ou autre prose.
      A bientôt, chère Muse couronnée de roses comme Érato

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