Amours aux objets innommés
Amours d'un rêve, amour d'une ombre
C'est toujours de l'amour. Aimez!
Isabelle Eberhardt
Depuis que les habitants du lieu l'ont déserté
Je passe mes heures à cultiver
Des mots languis et étiolés
Jadis, il était toujours en fleurs et pétales
Il attirait les oiseaux de tous les champs
Même les tortues assoiffées et aguichées
Parsemaient les plates-bandes verdoyantes
La vie pétillait dans chaque coin et recoin
Les pampres donnant des jus à l'arôme muscaté
Poussaient leurs rameaux jusque sur le toit
Ma mère aimait les tailler l'hiver
Pour faire naître d'autres sarments
Je n'ai le coeur à m'aventurer
En ce lieu déchiré et solitaire
Mon jardin pleurait les absents
Qui lui faisaient ses désirs de printemps
Aujourd'hui les chiendents brouillent la place
Même la lune semble triste et éloignée
N'ayant plus la force et la gaité
Pour faire luire nos nuits d'été
Seuls parfois les trilles des oiseaux égayés
Font naître l'espoir, que la vie
Est amour sans fin! faut y croire
Que les Muses en ce lieu
Ont une manne inépuisable
Pour guérir les âmes blessées
Et faire revenir la lune
Par tous les chemins
D'où s’exhalent les fragrances et les trilles.
Il est toujours déchirant de "refaire le chemin à l'envers " de la route de l' enfance,,même quand les lieux ne se sont pas dégradés, les émotions sont mitigées,un peu comme un rire gêné,à mi rire, mi chagrin.Ton poème est devenu le jardin de tes souvenirs, tout fleuri de joli mots!Je t'embrasse mon nostalgique ami!
RépondreSupprimerOui chère Isabelle, la nostalgie nous gagne par nos réminiscences sur nos passés lointains remontant à notre enfance. Il est vrai que le jardin où j'avais beaucoup gambadé me revient dans mes souvenirs et voir la maison aujourd'hui envahie par la broussaille m'étreint le coeur. Merci pour tes jolis mots Isabelle!
SupprimerLes traverses dans les broussailles mènent souvent aux chemins de travers, mais bienheureux d'avoir vécu et non attendu que le temps se passe...
RépondreSupprimerTu as fait faire bzzz à mon cœur de pirate, Bizak ;)
Si j'ai fait bzzz à ton coeur de marin pétri de vent du nord et d'avalanche des vagues scélérates dans les grands océans, c'est que tu dois aussi étreindre tes souvenirs d'enfance comme un chagrin d'amour fou et que ton coeur vacille comme si ton enfance galope juste derrière toi. Bzzz mon ami!
SupprimerJe suis muse
RépondreSupprimerQui t'amuse
et allume
ta lune
sur les chemins alanguis
de ton enfance enfuie
et je frotte mes ailes
contre la lampe du souvenir
comme une éphémère
des soirs d'été
et je veux te faire sourire
toi qui t'es attristé
;-)
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Oh ! Muse c’est toi donc qui rodait derrière la vigne étoilée et qui fredonnait la nuit sur le toit en pleine lune. Cette lune qui souvent absente et te sachant présente aimait à prendre un malin plaisir à te regarder jouer de ta guitare répandant ses notes si mélodieuses !
RépondreSupprimerToute la nuit dans mon demi-sommeil, mon âme bercée se trouvait transporter par ces sons harmonieux accompagnés d’une voix d’élixir qui semblaient sortir d’un conte de fées.
Oh ! Muse c’est toi donc qui me redonnes le sourire tel un rayon lumineux utile à ces lieux abandonnés ! Puisse les anges et les saints des ces lieux jadis florissants, te bénir pour la réalisation de tes plus beaux rêves. Amen ! dit la lune ; et en écho la voix des anges retentit : Ameeennn …pour la muse enchantée!
Un demi-sommeil pour une demi-lune grignotée par un renard affamé, qui nous regarde de son oeil borgne...
SupprimerEt les vignes avaient un parfum enivrant qui lui a chiffonné les ailes : la muse a eu du mal à regagner son nid, égarée dans la nuit !
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Quelle muse t'a inspirée pour faire naître d'aussi beaux vers verdoyants et enivrant ? Est-ce sous l'influence de la vigne rougie et extasiée donnant son meilleur jus précoce pour galvaniser les âmes des poètes et les muses des lieux endormis! Merci Muse céleste et inspirée.
SupprimerVoudrais-tu dire que je suis sous l'emprise d'une boisson légèrement alcoolisée appelée "vin" ? ;-)))
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Ce n'est pas du vin, on l'appelle le jus de la treille qui enivre les poètes!
SupprimerEt pour te le prouver voici une citation du dramaturge, Morel de Chédeville:
" Le bonheur n'est qu'imaginaire, Chacun sourit à sa chimère, Chantons, célébrons tour à tour Bacchus, le plaisir et l'amour. Que sous la treille Le plaisir veille. Tenant le flambeau de l'amour, Bacchus sera le dieu du jour."
Dans sa chanson, la vie est un voyage, il disait aussi: "La vie est un voyage, tâchons de l'embellir ; jetons sur son passage les roses du plaisir."
Je ne sais pas pourquoi mais en te lisant, une première fois avec avidité et une seconde fois en s'attardant sur toutes les subtilités qui émaillent ton texte, je fredonnais la chanson: Le petit âne gris de Hugues Aufray.
RépondreSupprimerUne chanson qui a bercé mon enfance/adolescence et qui garde un fort potentiel souvenir.
Ah bah voilà pourquoi je la chantais en te lisant ! ;-)
Cela me fait plaisir Stella que ce poème te rappelle des souvenirs d'enfance. Justement c'est mon enfance d'ailleurs et les beaux souvenirs qui y sont liés qui m'apportent le plaisir d'écrire et de revivre les bons moments même lointains mais toujours vivants dans nos cœurs. Merci de ta visite Stella! Que du bonheur dans tes mots.
SupprimerNB: Le commentaire que tu as posté sur mon autre billet:"La Vie où si Pasternak m'était narré", je l'ai bien reçu dans mon email pour information, mais pas sur mon blog. Ce sont les bizzareries d'internet, alors que je ne modère jamais les commentaires!!( et c'est la première fois que je vois ça!!). Le voici:Ces mots simples, sans fioritures, sont pourtant tellement justes et tellement percutants!
"Merci de me faire découvrir ce Boris-là.
En plus, tu dois bien te douter que cet article résonne en moi avec une saveur bien particulière.
Merci �� ". Si tu veux, tu peux le re-poster ! Bonne journée et à bientôt Stella.
Ce n est pas grave pour le commentaire, il t était destiné et tu l as lu donc tout est bon pour moi :-)
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